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OUI A UNE CONTRIBUTION CLIMAT – ENERGIE

polar_bears_sx.jpgIl ne faudrait pas l’oublier, la justification de cette fiscalité écologique, quelques semaines avant le prochain Sommet de la terre sur le climat, à Copenhague, du 7 au 18 décembre, c’est l’urgence. L’enjeu de ce Sommet est considérable : enfin décider des actions qui s’imposent pour limiter le réchauffement climatique et ses désastreuses conséquences ; écologiques, économiques, sociales..

Et la taxe Fillon? elle n’est ni écologique, ni sociale.
Elle n’est pas écologique parce qu’à 14 €uros la tonne de carbone émis, la commission Rocard préconisait 32 €, elle sera insuffisamment incitative. Et surtout parce que se limitant aux émissions de carbone, elle porte le le risque de l’effet pervers en incitant à la surconsommation d’électricité.
Elle n’est pas sociale parce que le choix d’un bas prélèvement pour tous réduira d’autant le montant de ce qui aurait pu être redistribué en faveur des seuls bas revenus.
Ce serait un premier pas si la progressivité était annoncée (+5%/an?) – les suédois sont ainsi arrivés à 100 €uros par paliers – mais tel n’est pas le cas dans le projet Fillon.

Un mot sur l’enjeu de pouvoir d’achat : il ne faut pas rigoler avec ça en ces temps de salaires contraints et de menaces sur l’emploi.

Le baril de pétrole brut cotait ce matin à 70 dollars contre 140/150 début 2008. Mais il était à 40 dollars il y a quelques semaines et une nouvelle hausse est inexorable, tout autant que la diminution de la ressource. Or le prix des énergies fossiles est déterminant pour le prix des prix alimentaires, du logement, des transports, les 3 principaux postes de dépense des ménages, en tous cas les plus modestes. En comparaison, les quelques centimes de la taxe carbone risquent d’être demain très marginaux en comparaison de la hausse du brut.
Notre pouvoir d’achat dépendra très bientôt de ce que nous aurons fait , ou pas fait, pour habiter des logements mieux isolés, moins consommateurs d’énergie, pour utiliser en priorité les transports en commun. Battons nous pour obtenir de l’Etat, des Collectivités locales, des investissements massifs, exclusifs, urgents, pour l’amélioration de l’habitat et des réseau de transports non polluants. Demandons la prime transport qui fait légalement obligation au employeurs de rembourser 50% du cout des déplacements collectifs et doux domicile travail… Bref, engageons la mutation vers un système productif moins consommateur de pétrole, moins émetteur de CO2. Voici, à mon sens, le combat efficace, responsable, pour le pouvoir d’achat. Et il n’est pas dit qu’il soit plus difficile ou aux effets plus lointains, que le refus buté de toute fiscalité, même écologique et redistributive.

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POUR UN NEW DEAL ÉCOLOGIQUE écologiste, conseiller régional de Normandie