Explosion à l’usine Grande Paroisse (AZF-Total) de Grand Quevilly
Un compresseur d’ammoniac a explosé ce matin vers 9h à l’usine Grande Paroisse de Grand Quevilly qui fabrique des engrais azotés. La Préfecture annonce qu’il n’y a eu aucun blessé et assure qu’aucune fuite d’ammoniac n’est « heureusement » intervenue tout en précisant que dans le cas où nous reniflerions des odeurs d’ammoniac cela serait du au fait que ce gaz est « très odorant » mais « non toxique ».
Cet accident résonne un peu particulièrement, quelques jours après le dixième sinistre anniversaire de l’explosion de son usine soeur AZF Toulouse.
Souhaitons que l’absence de dommages aux personnes et à l’environnement se confirment.
Il reste, me semble t’il, compte tenu de l’utilité sociale et écologique très discutable de la production d’engrais chimiques à usage agricole, qu’on est en droit de mettre question l’opportunité de fabrications si dangereuses en plein en plein coeur de notre agglomération.
Crédit photo Paris-Normandie
Communiqué EELV agglo rouennaise
Explosion à l’usine AZF de Grand Quevilly
Seveso : Qu’est-ce qui a changé ?
Un incendie s’est déclaré ce matin à la suite d’une explosion d’un compresseur d’ammoniac sur le
site de l’usine de la Grande Paroisse, au Grand Quevilly.
Les élu-es écologistes se réjouissent qu’aucune personne, au vu des premières déclarations n’ait
été blessée.
Néanmoins, cet événement fait écho presque jour pour jour au triste 10e anniversaire de l’explosion
de l’usine d’engrais chimiques AZF à Toulouse (entreprise, qui rappelons-le est identique à
celle dont nous parlons aujourd’hui) et qui avait causé la mort de 31 personnes et fait plus de
20.000 blessés le 21 septembre 2001.
De nombreux élus avaient d’ailleurs, à cette occasion, dénoncé le manque de mesures prises, hier
comme aujourd’hui, pour assurer la sécurité des personnes (expropriation et sécurisation) dans les
entreprises à risque en fonctionnement ici et ailleurs (71 sites Seveso sur notre agglomération).
A l’échelle nationale, ces incidents industriels posent la question de notre modèle de développement
basé sur les énergies fossiles et l’industrie chimique qui génèrent sur le littoral les pollutions
aux algues vertes, dans nos territoires la pollution des sources d’eau, et qui dans nos villes fait peser
une menace permanente sur les habitants.
A l’échelle locale, l’accident relance le débat de la gestion des risques industriels au travers de
PPRT (Plan de prévention des risques technologiques) et de leur compatibilité avec le nécessaire
développement urbain en cœur d’agglomération pour lutter contre l’étalement urbain.
Les élues Europe Ecologie Les Verts de la CREA réaffirment leur attachement au principe de précaution
et à la nécessité d’une gestion transparente des risques industriels.
Cyrille MOREAU,
Président du groupe EELV de la CREA