Souhaitons plein succès au gouvernement de Jean Marc Ayrault

C’est l’intérêt de notre pays et celui de la planète. Les écologistes ne peuvent que souhaiter la réussite de Jean Marc Ayrault et de son gouvernement. Pour y contribuer, nous devrons tout à la fois, soutenir nos deux ministres, appuyer nos parlementaires, et développer les luttes écologiques.

N’en déplaise aux éternels pessimistes ou aux Cassandre, le discours de politique générale prononcé par notre Premier ministre cet après midi devant les parlementaires ouvre la possibilité, jugez en, de politiques publiques alternatives aux cures de sarkozisme et de chiraquisme qui nous ont tellement fait reculer dans tous les domaines depuis 10 ans

Bien sur il s’agit avant tout d’un catalogue de bonnes intentions. Et alors c’est déjà ça : au sortir de ces 10 années, après le discours raciste de Dakar et le discours de stigmatisation de Grenoble (été 2011).

Je retiens d’une première lecture,

5 « réformes de structure » pour la première phase de la mandature, chacune étant plus ou moins détaillée dans le speech.

– La réforme fiscale pour trouver de nouvelles recettes et pas seulement maitriser ou la réduire la dépense
– le redressement productif qui concerne l’industrie mais pas seulement
– la priorité à la jeunesse
– le nouvel acte de décentralisation
– la transition écologique et énergétique

et puis, des engagements et des énoncés qui ouvrent des possibilités nouvelles, sur des politiques qui intéressent au plus haut point les écologistes :
– l’économie sociale et solidaire… pour la première fois dans un discours de politique générale
– le développement d’une agriculture qui mise sur la qualité des produits et sur des modes de production plus respectueux de l’environnement
– la création d’une nouvelle tranche supérieure d’imposition, la tranche à 75%,  la baisse de la TVA sur le livre et le spectacle vivant, -la mise à contribution  des entreprises pétrolières et bancaires, la suppression de la défiscalisation des heures sup  …                        – Une conférence environnementale à la rentrée 2012 sur les enjeux de la transition énergétique et de la biodiversité                          – la construction de 500 000 logements / an et la rénovation thermique, la multiplication par 5 des pénalités pour les communes ne respectant pas la loi SRU
– la réforme du code minier qui garantira la protection de l’environnement et la transparence sur les permis d’exploitation
– un plan massif d’économies d’énergies, le développement des ENR et la réduction de la part du nucléaire de 75 à 50% en 2025
– la mise en place de tarifs progressifs de l’eau de l’électricité et du gaz
– l’abrogation de réforme territoriale, un nouvel acte de décentralisation, une dose de proportionnelle dans les conseils généraux et pour les prochaines législatives..
– le droit de vote aux municipales pour les étrangers régulièrement présents depuis au moins 5 ans
– l’interdiction légale du cumul d’un mandat parlementaire et d’un mandat exécutif local applicable en 2014
– le droit au mariage et à l’adoption pour tous les couples sans discrimination au premier semestre 2013
– l’interdiction de la rétention administrative pour les enfants et les familles
– la rupture avec la françafrique , la solidarité partenariale avec les pays du sud ….

Autant de contenus qui font écho .. à l’accord EELV – PS qui n’est peut être pas aussi enterré qu’on s’empresse parfois de le proclamer.

Nombreux sont les écologistes et les citoyens soucieux de transformation sociale ou de réformes réelles dans l’un ou l’autre de ces domaines qui se demandent chaque jour s’il vaut la peine de faire le moins tant qu’on n’a pas la certitude de faire le mieux.

Jusqu’alors aucun n’a démontré qu’on puisse davantage progresser en refusant les responsabilités.

Je pense pour ma part que la conscience de la gravité des crises, écologique, sociale, démocratique commande d’agir et d’entreprendre tout ce qui peut être entrepris pour changer la donne et, ce faisant, redonner à nos concitoyens un peu de confiance dans la démocratie et dans l’action publique.

Je n’ai à cette heure malheureusement ni entendu ni lu le speech qu’a prononcé François de Rugy au nom du premier groupe écologiste de l’histoire de l’Assemblée nationale.

Nul doute qu’il aura su tout à la fois exprimer l’exigence qui est la notre ainsi que notre engagement de responsabilité.
A  tous nos parlementaires écolos et à la majorité, à nos ministres écolos et au gouvernement, je souhaite de réussir.

A tous mes amis écologistes, politiques, associatifs, professionnels, je propose de prendre le train du changement, naturellement!