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Articles avec le mot-clé ‘Scop’

Les 10 ans de l’Adress : 10 ans d’action en faveur de l’entrepreneuriat social et solidaire

Il y a 10 ans, la création de l’Agence pour le Développement Régional de l’Economie Sociale et Solidaire (l’Adress) était un premier aboutissement concret d’une démarche de co-production d’une politique publique régionale initié par la Région Haute-Normandie.

Cette approche était.. une première pour la collectivité. La création d’une agence dédiée à la promotion de l’ESS, à l’accueil et à l’appui des porteurs de projets, financée par des fonds publics mais gérée par ses adhérents, était une innovation bientôt dupliquée en Ile de France.

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L’Économie sociale et solidaire, la reconnaissance, enfin !

Tribune collective d’élus EELV ayant contribué au projet de loi

L’économie sociale et solidaire était, depuis de nombreuses années, en attente d’une loi-cadre. La concrétisation de cet engagement de François Hollande, demandée et soutenue par EELV, constitue donc un signal extrêmement positif. Les élus écologistes, précurseurs du développement de l’ESS dans les territoires, ont travaillé, tout au long du processus de concertation et d’examen parlementaire, pour donner un contenu fort à ce texte de loi. Celui-ci représente, avec ses acquis essentiels, et malgré ses imperfections, l’aboutissement de plus de vingt années d’engagement, de travail et de persévérance des militants et élus écologistes un peu partout en France. Au-delà de la reconnaissance de l’ESS, des acteurs et de leurs initiatives, cette loi contribue en effet à forger un modèle socio-économique porteur d’innovation, de solidarité, de coopération et de transition. Rappelons que l’ESS repose sur quelques grands principes : l’utilité sociale, une gouvernance démocratique, une gestion à but lucratif limité, ainsi qu’une limitation des plus hauts salaires.

Un changement d’échelle

Les écologistes, militants, élus locaux et parlementaires, portent une même ambition : permettre à l’économie sociale et solidaire de changer d’échelle. Définir le périmètre de l’ESS et le concept d’utilité sociale, contribuer à la structuration, la représentation, la promotion et le financement de l’ESS, favoriser la reprise d’entreprises par les salariés, sécuriser les subventions des associations et leur proposer une démarche de co-construction avec les collectivités… Ces mesures inscrites dans la loi constituent des avancées majeures pour ce secteur riche de potentialités et véritable alternative pour préparer l’économie de demain.

Les amendements et arguments écologistes ont permis d’apporter des améliorations importantes, notamment :

  • l’ESS est reconnue comme un mode de développement économique à part entière, qui doit associer les salariés à la gouvernance.

  • Le rôle déterminant  des collectivités locales est réaffirmé dans la co-construction des politiques territoriales en partenariat avec l’Etat et avec les réseaux d’acteurs.

  • la représentation légitime des CRESS est consolidée et la diversité des acteurs est inscrite avec la reconnaissance du rôle des agences régionales de développement (ADRESS, l’Atelier …).

  • Les titres de monnaies locales complémentaires sont reconnus par la loi : c’est là une vraie innovation, qui permettra de donner tout à la fois un cadre et une autre ampleur aux nombreuses initiatives de monnaies locales existantes en France (le Sol Violette à Toulouse, la Mesure à Romans, l’Eusko dans le Pays Basque).

  • L’objectif de développement durable autour de ses 4 piliers (économique, social, environnemental, et participatif) est une des conditions pour qu’une entreprise soit reconnue d’utilité sociale.

  • La définition du commerce équitable est élargie pour prendre en compte aussi le commerce nord-nord.

Osons donner toutes ses chances à l’ESS

Nous nous réjouissons de ces avancées, pour un développement solidaire, innovant et porteur d’emploi. Et pourtant, cette loi pourrait aller plus loin…

  • …pour favoriser la reprise d’entreprise par les salariés : aller au-delà du seul devoir d’information, initier un vrai droit préférentiel de reprise…

  • pour intégrer la préservation de l’environnement, des biens communs, et la réduction de l’empreinte écologique comme des leviers d’utilité sociale…

  • pour élargir le principe de fonctionnement des coopératives d’utilisation de matériel agricole ou non agricole …

  • pour développer la finance solidaire et l’investissement participatif dans les énergies renouvelables…

Nous déplorons que les « stratégies régionales de l’ESS » à élaborer aient été supprimées de ce texte et renvoyées à la réforme territoriale… sans que le projet de loi sur la décentralisation, au chapitre économie, ne fasse la moindre référence à l’ESS. De même, le gouvernement avait prévu que Bpifrance consacre 500 millions d’euros en faveur de l’ESS : nous attendons la mobilisation de ces fonds.

Nous restons plus que jamais mobilisés pour concrétiser ainsi l’application territoriale de la loi, impliquer les représentants de l’ESS dans les instances de dialogue social, associer l’ESS au pacte de responsabilité, et intégrer l’ESS dans les prochaines réformes législatives sur les territoires, sur la transition énergétique et encore plus dans la future loi de finances !

La belle avancée symbolique de la loi ne nous aveuglera pas. Nous resterons actifs et revendicatifs pour que les actes suivent le texte, pour que l’on ose donner à l’ESS les moyens qui lui permettront de ne plus être marginale ou complémentaire. L’économie sociale et solidaire n’est pas une économie de la réparation mais bien une économie de la transformation !

– Brigitte Allain, Michèle Bonneton, Christophe Cavard, Députés
– Elus locaux et régionaux : Patricia Andriot (Champagne Ardennes), Guy Bonneau (CG Essonne), Christiane Bouchart (Lille), Jean-Marc Brulé (Ile de France), Philippe Chesneau (PACA), Christine Guillemin (Picardie), Cyril Kretzschmar (Rhône Alpes), Jean-Philippe Magnen (Pays de Loire), Marie-Christine Pons (Midi Pyrennées), Claude Taleb (Haute-Normandie)

SETCO : des salariés heureux et coopératifs !

J’ai vécu ce matin un moment privilégié dans l’entreprise SETCO qui se se situe au Houlme dans l’ouest de l’agglomération rouennaise. Aux cotés du patron cédant et du repreneur, je représentais la Région lors de la conférence de presse organisée par l’union régionale des Scop (URSCOP) afin de présenter la transmission en SCOP de cette entreprise spécialisée en fabrication et pose de menuiseries aluminium.

Bernard Rio, le patron cédant, et Bertrand Challoy le gérant élu par les 26 salariés associés, ont raconté la belle histoire de cette évolution.

Le souhait du propriétaire de préserver l’outil de travail et les emplois du risque social lié à un rachat partiel par un groupe ou par un concurrent, sa confiance dans ses collaborateurs et compagnons de travail, sa rencontre fortuite avec l’Urscop, d’abord partenaire encourageant puis négociatrice exigeante au nom des repreneurs, sa décision de se désinvestir progressivement, le regard nouveau des salariés qui le considèrent aujourd’hui comme un « sachant » et  déjà plus comme le patron.

Bertrand Challoy, qui travaille dans l’entreprise depuis 20 ans, a témoigné de la réponse qui fut la sienne lorsque son boss lui a proposé de reprendre : « à titre individuel ça ne m’intéresse pas, mais à titre collectif pourquoi pas !« . Près d’une année fut ensuite consacrée à la démocratie participative, indispensable pour informer et convaincre tous les collègues. A des compléments de formation, nécessaires pour se familiariser avec les équations économiques et pour gérer avec efficacité. A la négociation cédant-repreneurs. A la finalisation du tour de table financier. Le tout avec l’appui suivi de l’Urscop et l’aide de Rouen initiative chargée du dossier de demande d’aide à la Région.

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Liquidation des Lejaby ? c’est le système financier qui est inadapté

En janvier 2013, des ex-ouvrières de Lejaby créaient Les Atelières, une société coopérative d’intérêt collectif destinée à fabriquer une lingerie corseterie haut de gamme.

La SCIC avait été montée grâce à une souscription lancée en juin 2012 qui avait permis de réunir 85 000 euros.

A l’ouverture, Les Atelières disposaient au total de 300 000 euros de fonds propres. A cela, se sont ajoutés 200 000 euros environ d’aides de l’Etat et de la Région Rhône-Alpes en prêts et subventions.

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L’économie sociale et solidaire, belle option pour la création d’emplois en Haute-Normandie

L’hémicycle du Conseil Régional était plein comme un oeuf le 20 février dernier pour les Rencontres régionales de l’économie sociale et solidaire haut-normande. Les 200 participants ont assisté à deux tables-rondes de haute qualité auxquelles avaient accepté de participer les créateurs de 2 jeunes Scop, Sportrising et Liesse, le chef d’entreprise cédant et le gérant repreneur de Setco , entreprise de 28 salariés, le directeur régional de la la BPI la Banque publique d’investissement, , celui du Crédit coopératif et un Crowfunder (finance participative), tous très écoutés et visiblement ravis des dialogues qui se sont instaurés et des rencontres qui se sont opérées .

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Au fil des mois, journal d’élu régional. 36

J’ai entrepris depuis notre élection en 2010 de rendre compte ici des principales décisions prises par l’exécutif régional auquel je participe. Ce lundi 17 février avait lieu la 36 ème Commission permanente de la mandature. Précisions et petite revue de détail des principales délibérations qui ont été adoptées dans les politiques (agriculture, pêche, économie sociale et solidaire, coopération nord-sud …) pour lesquelles j’ai délégation …ou pas !

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L’économie sociale et solidaire, la promesse et l’actualité d’une économie humaine

Jeudi 20 février, le Conseil Régional sera l’hôte des  RENCONTRES REGIONALES DE L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

10 ANS D’ACTION

Il y a un peu moins de 10 ans, un premier Forum régional de l’ESS avait été organisé dans la même enceinte. La participation très forte des acteurs régionaux « orphelins » de politique publique ESS depuis 2002 avait montré qu’ils « bougeaient encore », qu’ils n’entendaient pas se contenter d’un débat sans lendemain. Et qu’ils accueillaient avec enthousiasme l’idée d’une action structurante visant à faire vivre et développer l »entreprendre autrement et le « small is beautiful » dans une région où on a coutume de plutôt miser sur les grosses cylindrées.

Nous avions séance tenante convenu d’une concertation. Dédiée à la co-construction d’une politique régionale de soutien à l’ESS, elle dura 6 mois et aboutit à 3 décisions majeures : la création d’un dispositif de soutien aux projets innovants,  la mise en place de crédits expérimentaux de soutien aux premiers besoins d’investissement des porteurs de projets, la création d’un centre de ressources et de promotion.

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POUR UN NEW DEAL ÉCOLOGIQUE écologiste, conseiller régional de Normandie