ALBERTI-NORMANDIE?

Depuis lundi, le quotidien régional a publié pas moins de 5 articles agrémentés de photos avantageuses du Maire de Rouen, en compagnie d’Allain Bougrain Dubourg, président national de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), venu signer une convention de mise en refuge LPO de la cote Sainte Catherine et du site de Repainville. Jusqu’ici, une mise au point d’Allain Bougrain Dubourg, exprimant sa crainte de la récupération politicienne, n’a pas été publiée. la voici:

Monsieur le Rédacteur en chef,

Invité par la mairie de Rouen afin de signer une convention avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux mettant en Refuge LPO les sites de Repainville et de Sainte Catherine, j’ai été très surpris par la manière dont Paris Normandie a rapporté les faits.

Dès les premières lignes, l’article évoque la « course aux municipales » en soulignant que ma visite pourrait être interprétée comme une caution verte qui manquait au candidat sortant.

Je tiens à souligner que je préside une association reconnue d’utilité publique, dont les statuts se veulent fondamentalement apolitiques. Il n’est donc pas question pour moi de cautionner qui que ce soit.

En son temps, j’ai du reste rencontré, avec plaisir, le Président de Région M. Le Vern, que j’ai encouragé à mettre en place un observatoire de la biodiversité.

Vous comprendrez, en conséquence, que la LPO soutient toutes les politiques favorables à la question environnementale et s’en tient à sa capacité d’expertise, d’initiative et de mise en œuvre de projet.

Par ailleurs, si j’ai indiqué que Rouen n’avait pas attendu le Grenelle de l’Environnement pour s’engager et, qu’à ce titre, la ville avait valeur d’exemple, c’est uniquement dans le cadre du parc naturel urbain qui illustre la « trame verte » que nous avons mise en œuvre lors du Grenelle et qui prend en compte les « corridors biologiques ». Je me réjouis donc que la ville en donne une illustration concrète et je rends hommage à l’initiative.

Enfin, je n’ai jamais émis l’idée d’un « Parc Naturel Régional », mais d’une « Réserve Naturelle Régionale » qui repose sur une approche administrative fondamentalement différente. Le projet ne pourrait, du reste, s’envisager qu’avec la volonté commune de la Région et de la ville. Dans l’hypothèse d’une telle coopération, croyez que je serais très heureux de retrouver les acteurs qui auraient dépassé leur différence politique pour satisfaire l’intérêt général au profit de la nature.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, l’expression de mes salutations distinguées.

Allain Bougrain Dubourg