ECHEC DURABLE DE « LA GAUCHE DANS UN SEUL PAYS » ?
La défaite cinglante des gauches, en Italie, me semble signer l’échec des formes politiques qui sont notre lot commun, pas seulement en Italie.
Les 2 gauches ont perdu.
– Celle qui n’ose plus même se nommer de gauche, mais Parti Démocrate.
-La gauche radicale qui, beaucoup plus qu’à la force de ses propositions propres, ne doit depuis dix ans ses succès d’estime et d’opinion qu’à l’annonce puis la dénonciation des renoncements de la première, .
Les deux, ne parviennent pas, ne parviennent plus, à endiguer l’abstention des couches populaires au nom desquelles elles parlent et agissent.
Les Verdi ont cette fois participé à la coalition et à l’échec de la gauche dite anti libérale après avoir contribué à celui de la première. Je me garderai donc bien de la posture du nième donneur de leçon.
Je me contenterai ce soir d’émettre 3 hypothèses, pour tous ceux que cette impasse de la gauche européenne attriste.
– la théorisation et la pratique de la coupure entre gauche de gestion et gauche de la rue, qui est commune… à Olivier Besancenot et à Walter Veltroni, est une grosse bêtise. Si la gauche c’est le parti du mouvement et du progrès humain, elle doit obligatoirement contester, mobiliser la société et gérer!
– la rénovation programmatique de la gauche passe par l’Ecologie. Pas celle des mesurettes cosmétiques, mais celle qui sait s’opposer à l’imposture des agro carburants, et ne promet plus de développer et le transport ferroviaire et fluvial et le transport routier!
– la gauche de demain, obligatoirement écolo, n’est plus concevable à l’échelle d’un seul pays. Il faut être aveugles pour continuer à ne pas distinguer que les victoires de Berlusconi, de Sarkozy, se nourrissent du rejet de l’Europe et s’accomodent très bien de cette nouvelle répartition : aux marchés globaux les affaires sérieuses, industrielles et financières, aux petits théâtres nationaux l’illusion de la politique.
Dans cette répartition, nul doute que le milanais et le neuilléen sont hors d’atteinte de leurs challengers actuels.
L’utilité de la gauche c’est de remettre de la régulation, sinon de la puissance publique, dans l’économie et pour protéger la planète.
Ce pouvoir d’agir, elle ne pourra le regagner qu’à l’échelle de l’Union européenne.
J’ai l’intuition que c’est à cette échelle qu’il est possible d’inventer projets et partis nouveaux.
Je rêve d’une nouvelle gauche écolo europénne qui ferait de la construction politique, sociale, et écologique, de l’Europe, son principal objet politique.
Avouons le tous, partisans de gauche du oui comme du non au TCE, que nous avons depuis belle lurette relégué cette question au second plan.
Et cela fait bien les affaires de la nouvelle droite au pouvoir d’Etat!
l
Plus aucun député se réclamant du socialisme, du communisme ou de l’écologie à l’assemblée italienne, quelle absurdité, quelle contradiction avec la riche histoire sociale de l’Italie ! Ce résultat doit en effet alarmer tous les militants de gauche de toute tendance et susciter le débat.
Sur la question des transports à l’échelle européenne, j’ai toujours été surpris par la position des verts et de l’extrême gauche italiens contre la liaison ferroviaire Lyon Turin.
Plus aucun député se réclamant du socialisme, du communisme ou de l’écologie à l’assemblée italienne, quelle absurdité, quelle contradiction avec la riche histoire sociale de l’Italie ! Ce résultat doit en effet alarmer tous les militants de gauche de toute tendance et susciter le débat.
Sur la question des transports à l’échelle européenne, j’ai toujours été surpris par la position des verts et de l’extrême gauche italiens contre la liaison ferroviaire Lyon Turin.
la situation italienne est en effet consternante, quant au (manque de ) débat transversal à toutes les forces de gauche, on en crève.
sur la liaison Lyon Turin… en toute honnêteté, je ne comprends pas non plus. Ou plutôt je comprends la position des Verts Rhône alpins, qui y sont favorables et m’explique celle des Verts italiens.. qui épousent les positions du mouvement citoyen et social très puissant qui s’y oppose dans le Val d’Aoste au motif qu’eux regarderont passer les convois de trains . L’utilité de la politique serait sans doute de savoir construire des positions d’intérêt général , à l’évidence là en faveur du tunnel ferroviaire, en les faisant partager par les citoyens. Cet exemple prouve que ni les Verts, ni l’extrême gauche ne sont à l’abri d’un certain poujadisme!
Bonjour,
Ce qui m’inquièete surtout , c’est la forte présence nationaliste en Europe.
L’Italie en rajoute en plus!!! La ligue du Nord présente durablement dans l’échiquier politiuqe Italien.
En France, nous subissons une monarchie constitutionnelle et le futur projet proposant plus de pouvoir pour le président, aggravera cette situation.
Inquiétant aussi le côté statique de l’ensemble de la gauche Française qui, si elle continue pourrait aussi connaître une nouvelle déroute si elle ne s’engage pas dans une totale refonte politique.
si la gauche ne mise que sur le jeu de l’alternance pour acceder aux responsabilités, elle enterrera définitivement son idéal au profit du pouvoir. Mais je n’y crois et tant qu’il y aura un espoir de sursaut, je militerai.
Fred