Skip to content

INONDATIONS SUR LE PAYS DE CAUX? PAS LA FAUTE A LA PLUIE ! PAROLE DE PAYSANS

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CONFEDERATION PAYSANNE 76

La pluie n’est pas responsable des inondations !

Ce n’est pas la première fois que de fortes pluies tombent sur le pays de Caux et cela ne sera sûrement pas la dernière. Cette pluie de début novembre, attendue pour combler le déficit hydrique de cet été, s’est soldée par des routes bloquées, des trains arrêtés, des maisons inondées et une eau qui n’était plus potable.

Labours.jpgLe retournement des prairies, le manque d’arbres et de haies, la taille de plus en plus grande des parcelles, la prépondérance du maïs ensilage sont les principales causes de ces inondations. Rien ne retient l’eau et un sol, sur lequel vient d’être récolté un mais ensilage, n’a que très peu de perméabilité. A chaque fois le ravinement emporte un peu de limon indispensable à la fertilité des sols.

Les inondations et l’ensemble des dégâts qu’elles provoquent, sont le résultat d’une politique agricole française et européenne qui favorise l’émergence d’une agriculture industrielle sans prendre en compte le coût des dégâts collatéraux qu’elle occasionne.

La Confédération paysanne réaffirme la nécessité pour la société et pour les agriculteurs, d’aller vers une agriculture citoyenne, qui appréhende la question d’une façon plus globale en y intégrant notamment le risque de ruissellement. Il faut stopper l’agrandissement des fermes et des parcelles qui leur sont corrélées. Une politique foncière, ambitieuses et solidaire, est nécessaire pour permettre aux nombreux candidats de s’installer. Les haies, judicieusement plantées, peuvent considérablement atténuer le risque d’inondation. Elles pourront palier à la pénurie d’énergie qui s’annonce. La nature des cultures est aussi un élément aggravant, seule la couverture en herbe d’une parcelle ayant une forte pente évite les ruissellements. L’alternative de l’herbe permet en outre, pour les animaux, de diminuer la consommation du soja qui se fait au détriment de la forêt équatoriale. Une véritable politique, fondée sur la maîtrise des productions, permettrait une répartition équitable de la production, au contraire de ce qui se fait, par exemple, avec les cochons en Bretagne où une poignée d’éleveurs assure l’essentiel de la consommation française avec les conséquences que l’on connaît. Cette maîtrise en faisant coïncider consommation et production éviterait les situations de surproduction et permettrait ainsi de renouer avec des prix agricoles rémunérateurs. Une agriculture paysanne et citoyenne fait se coïncider les aspects techniques, économiques et humains.

logo_conf.jpg La qualité de l’eau, la perméabilité des sols et beaucoup d’autres facettes liées à notre façon de produire, peuvent évoluer en fonction du type d’agriculture que la société se choisira.

Contact : Olivier LAINE Tél : 02.35.34.02.36 ou 06.08.54.99.26

Un Commentaire Post a comment
  1. Ça me fait bien plaisir d’entendre ce que je prêche dans mon jardin depuis 20 ans, Bravo!
    Non, certes, l’eau n’est pas née de la dernière pluie en Pays de Caux. Il serait bon d’ailleurs d’intégrer une dimension historique dans les études d’aménagement foncier car, l’eau, pour sacrée qu’elle soit parce que c’est la vie, était bien souvent gérée par les moines sous l’ancien régime, notamment à cause de l’ergotisme qui sévissait dans les zones humides.
    Je ne fais pas l’apologie de l’ancien régime pour autant mais je ne veux pas de ces nouvelles églises multinationales côtées en bourse.
    J’invite Olivier Laine à passer au "Jardin d’art et d’essais" pour apprécier une expérience inovatrice de phytorémédiation grâce aux plantes hygrophiles.
    Une initiative citoyenne d’artiste qui concilie préservation de la biodiversité, ressource en eau, lutte contre les inondations avec une nouvelle forme de tourisme culturel.
    Bienvenue au jardin !

    novembre 14, 2009

Laisser une réponse

Vous pouvez utiliser des balises HTML basiques dans votre commentaire. Votre adresse email ne sera pas publiée.

Suivre ce commentaire via son fil RSS

POUR UN NEW DEAL ÉCOLOGIQUE écologiste, conseiller régional de Normandie