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Retour sur les régionales

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Le débat sur l’avenir d’Europe écologie et des Verts est engagé. Un site, Europe écologie – le débat, dédié, des conventions dans chaque région, le 8 mai (à Rouen!), baliseront l’agenda qui nous mènera à décider ensemble en fin d’année 2010 d’une nouvelle étape de l’écologie politique.
La campagne des régionales a été l’occasion de concrétiser, d’ancrer, et de démultiplier, la dynamique Europe écologie.
Le texte ci dessous est la contribution que je viens de livrer aux militants des Verts et d’Europe écologie.
Sous la forme d’une analyse "brute" du résultat, d’une évocation du contexte politique national et des facteurs politiques régionaux, d’une appréciation des acquis de cette campagne, de l’autonomie renforcée de l’écologie politique régionale et bien sur, de l’avenir d’Europe écologie.

Voici ma contribution à un bilan qui ne saurait être que pluriel et collectif et sans doute jamais abouti. J’ai rassemblé dans un document annexé les résultats EE dans 150 communes (58 dans le 27, 92 dans le 76), dont tous les chefs lieux de cantons. Une rapide lecture permet facilement d’en déduire une carte électorale du vote écologiste en Haute Normandie, de nos forces (de plus en plus de villes grands et moyennes hormis les villes très populaires, de belles promesses cantonales et municipales!) de nos faiblesses (nord et littoral nord du 76, ouest et nord ouest du 27, pays de Bray, Pays de Caux…). Je me suis ici volontairement et plus brièvement possible limité à 6 items : un rappel du résultat, le contexte national, les paramètres politiques régionaux, les acquis de notre campagne, l’autonomie des élus régionaux Europe écologie, la suite d’Europe écologie

1)LE RÉSULTAT

Nous avons obtenu 52 164 voix, soit 9,12 % des suffrages exprimés. (1) La fusion avec les listes PS et FdG a abouti à l’élection de 6 conseillers régionaux EE. Reconnaissons que nous ambitionnions (rêvions) un résultat un peu supérieur : plus de 10%, davantage d’élus. Ces espoirs étaient fondés d’abord sur le résultat des européennes (13,17%), sur les sondages nationaux de l’automne 2009, sur un sondage de l’IFOP début janvier en HN (EE:12%) sur la dynamique et l’impact de la campagne que chacun des candidats et des militants constatait chaque jour.

Il faut pourtant apprécier ce résultat à sa juste valeur au vu du poids « historique » relativement moins élevé de l’écologie dans notre région si marquée, par son riche passé ( et présent! ) industriel et productiviste. Ce résultat est le meilleur que nous ayons obtenu (en % et en voix) lors d’un scrutin local. (7,1% aux régionales 92 . 6,01% en 98).

Le recul (-4%) vis à vis du vote du juin est conforme au recul observé au niveau national (de 16% à 12%). Une petite étude publiée sur le blog « vert chez moi » apporte des éléments de comparaison (2) et nous place dans le troisième paquet (sur 4) au palmarès des pertes/juin 09. Soulignons qu’il y avait 11 listes en compétition ce qui favorise mécaniquement la dispersion.

La prise en compte d’éléments de contexte politique national et de paramètres régionaux spécifiques aide à mesurer la portée de ce résultat autant qu’à souligner l’ampleur du travail qu’il reste à accomplir pour faire de l’écologie politique une grande force politique en Haute-Normandie.

2)UNE CAMPAGNE TRES NATIONALISEE…

La campagne des régionales fut au final sensiblement différente de celles des européennes. Si l’anti sarkozisme « primaire » fut une clé explicative de l’échec de Bayrou et du PS en juin, il est évident que les socialistes doivent beaucoup de leur succès de mars, outre aux bilans des exécutifs sortants, au fait que le bulletin de vote socialiste a été massivement utilisé par les électeurs désireux d’exprimer un vote de rejet de la politique de Sarkozy. C’est à juste raison que nous n’avons pas essayé de capitaliser à notre profit cet enjeu massivement plébiscité par les électeurs, la concurrence sur ce thème, avec le PS et même avec le FdG était pour nous, mission impossible. Au registre national , la campagne médias faisait la part belle, exclusive, aux enjeux de déplacement des curseurs entre les différentes formations.. dans la perspective des rdv futurs. Dans un tel contexte les sondages de l’automne ont boosté toutes nos campagnes, ceux du début d’année induisant un début de doute. La percée très médiatisée des campagnes IDF , Rh Alpes, Alsace, nous a indubitablement renforcés, dans chacune des régions. A contrario les sorties concernant des enjeux décalés de deal députés/présidentielle ont pu avoir pour impact de (re) banaliser nos enjeux à les ramenant à des objectifs politiciens. (idem aujourd’hui avec la demande qui apparaît péremptoire de « 80 » (!?!) circonscriptions réservées) Il ne me semble pas invraisemblable que nous ayons perdu du terrain dans la compétition avec le Parti socialiste lorsque ce dernier a réussi à faire passer, au plan national, l’idée que c’étaient les écologistes qui refusaient l’union de la gauche anti frêche en Languedoc (!?!). Nous savions tous que c’était faux, nous avons manqué d’une forte prise de parole nationale interpellant Aubry, à cause de qui, au final, ne l’oublions pas, toute la gauche a été éliminée de la région LR.

3)…ET NEANMOINS TRES LOCALE

Ne mégotons pas : le PS a réussi sa campagne. Sa crédibilité anti UMP retrouvée et sa remise en ordre de marche n’auraient pas suffit sans une mobilisation exceptionnelle de son tissu d’élus et de militants. C’est probablement la rançon de notre succès de juin 09, le parti socialiste, en Haute Normandie a cette fois mouillé la chemise et a réalisé l’union sacrée. L’union sacrée de ses courants ; il était touchant de voir les ségolénistes métamorphosés en zélateurs, très agressifs à notre encontre, des fabiusiens! La chemise mouillée de tous les élus locaux : comme si leurs mandats à tous (et ceux des multiples collaborateurs) en dépendaient . L’examen détaillé des résultats (cf annexe) indique clairement la corrélation entre l’implantation municipale et les résultats du PS, qui a obtenu un résultat historique en Seine Maritime : 36,95 % ! Il y avait 11 listes en compétition (et seulement 8 dans 8 autres régions!) . Nous pouvons nous réjouir de l’échec de l’xième entreprise Frau, MEI, allié avec les régionalistes normands. Il faut souligner le bon résultat du Front de Gauche. Ce résultat doit certes beaucoup aux scores énormes obtenus dans ses derniers bastions mais il faut reconnaître le dynamisme d’une campagne qui n’a pas pas pâti du conservatisme de sa tête de liste mais plutôt bénéficié de l’image « gauche combative » et a réduit le NPA à peu de choses.

4) UN TRESOR DE GUERRE

Il faudrait écrire un livre pour rendre compte de la richesse et du dynamisme de la campagne d’Europe écologie . Jamais Les Verts, dans cette région, n’avaient, à cette échelle, déployé leurs idées et rencontré les habitants. Notre Contrat écologique pour la Haute Normandie fait référence. Produit des ateliers participatifs qui ont mobilisé des centaines de personnes à l’automne, il nous a permis d’être dotés d’un projet crédible et apprécié comme tel par une grande diversité d’acteurs économiques, sociaux et citoyens, par la presse.. Au point d’inspirer largement les propositions de tous nos concurrents à partir de janvier. Et il ne faut pas déplorer d’avoir été copiés mais plutôt nous réjouir d’avoir déplacé le curseur de débats régionaux vers nos thèmes (la conversion écolo !) jusqu’à faciliter la rédaction d’un accord/contrat de mandature.

Europe écologie a confirmé au régionales les promesses des européennes. Le petit réseau a sacrément essaimé. 600 signataires de notre appel régional au rassemblement dont moins de la moitié membres des Verts. Une liste paritaire et rassembleuse d’une véritable diversité politique (CAP 21, Convergences, Nouvelle gauche), citoyenne (acteurs de l’ESS, environnementalistes, élus locaux, défenseurs réputés des libertés publiques…) autant de nouvelles figures de l’écologie politique régionale. Le dynamisme a été mesuré via le bon taux de diffusion des publications (pour une fois qu’il n’en reste pas des cartons pleins!), la forte présence sur tous les territoires et, comme jamais, dans les presses écrites locales dont les lecteurs ont pu faire connaissance avec les « europe écologistes » locaux. La participation massive des europe-écologistes, dont de très nombreux non verts, à l’assemblée générale qui a décidé, le 24 mars de notre entrée dans la majorité a montré que cette campagne électorale appelait une suite .. rassemblée!

5) L’AUTONOMIE

Il est évident que ce choix d’autonomie était, en dépit de bilans qui pouvaient être positifs, le seul possible et à la hauteur, et des enjeux et des possibilités du moment. La présentation quasi générale de listes écologistes a nourri la dynamique et ouvre des opportunités nouvelles dans chacun de nos territoires. Le choix de l’autonomie, qui a fait large consensus dans la région, permet aujourd’hui aux écologistes de s’appuyer sur un projet qualitativement très supérieur aux précédents, et confère aux élus et au mouvement dans son ensemble, une crédibilité plus forte et une capacité d’exigence plus grande. Les 6 élus Europe écologie forment aujourd’hui un collectif qui se nourrit de cette bagarre commune. La liberté conquise lors de la campagne imprime les esprits, y compris des partenaires, et a déjà inspiré une posture et des choix exigeants des nouveaux élus régionaux, comme on a pu le voir lors des négociations du contrat de majorité et au fil des premiers arbitrages d’exécutif. La bonne nouvelle pour tout Europe écologie, et pour les Verts, c’est que ce mouvement, éclos lors des européennes, s’enracine, pourra se nourrir des combats et des conduites de politiques publiques qui vont être assumées par les élus, en lien avec tout le réseau des acteurs qui ont souvent adhéré avec enthousiasme à nos campagnes.

6) EUROPE ECOLOGIE MAINTENANT

Adhérent des Verts depuis 1991, j’ai vécu les successifs temps de l’écologie. Celui de l’alerte quand personne ou presque ne souhaitait nous entendre, puis les premières prises de responsabilités, puis l’expérimentation de politiques innovantes ; développement durable, ESS… Le temps dans lequel nous sommes désormais est celui d’une prise de conscience écologique planétaire, de l’invention des solutions locales et globales … mais aussi de la résistance des bénéficiaires du monde ancien et de l’inertie des superstructures. Dans cette conjoncture, les écologistes postulent à jouer le premier rôle, au plan local comme global. C’est ce qui fonde l’autonomie de projet et, le plus souvent, la tactique idoine. L’objet de cette contribution n’est pas d’entrer dans le détail des questions d’organisation posées par le rassemblement des Verts et d’Europe écologie dans une formation nouvelle et commune. Sans ignorer l’acuité de certaines questions (régulation démocratique, procédures de désignations de candidats..), je n’ai pas pris le temps de les examiner en détail. Et puis à quoi bon : les conventions et le processus prévus jusqu’à la fin de 2010 sont là pour nous faire avancer ensemble.

Je souhaite juste dire que je suis convaincu qu’il faut sans hésiter, sans retour, faire le choix d’une formation politique nouvelle.

Je veux dire à mes amis verts que je comprends leurs agacements ; lorsque certaines figures de proue laissent croire que l’écologie politique serait devenue autonome dans les régions ou à l’Europe depuis leur initiative ou leur élection. Ou face aux tentations centralistes visibles, à un certain parisianisme qui fait d’ailleurs bon ménage avec les pratiques de cooptation. Cela vaut il le statu quo? surtout pas! La sélection exclusive des candidats et des responsables via les seules tendances est une plaie ouverte et exclut du jeu, les non conformistes, les personnes qui ont peu de goût pour ces arcanes. Il faut faire évoluer ce système. Et aussi saisir l’opportunité du dépassement dynamique des clivages ; les Verts, à 90%, se sont retrouvés unis, mobilisés, avec leurs diversités, dans ces campagnes et ont trouvé une nouvelle crédibilité externe : la presse, le grand public, loin de nos subtilités, amalgame Les Verts et EE, pour le bénéfice de tous! Les Verts, ils peuvent s’en targuer, ont démontré depuis un an et demie, tant leur flexibilité que leurs capacités logistiques sans lesquelles il n’est nulle campagne. Il ne s’agit donc aucunement de dilapider ou dissoudre ce patrimoine . il s’agit de le faire fructifier au service de l’écologie.

Je veux dire à tous, verts et non verts, que l’esprit de rassemblement ce n’est pas cacher sous le tapis des questions politiques posées par des prises de positions parfois hâtivement prises en « notre nom ». La diversité des ancrages politiques et citoyens que nous avons rassemblés (de cap 21 à la gauche de la gauche) aux cotés de représentants actifs et parfois très populaires, de la société civile, est une clé du succès. C’est aussi une nécessité des temps : de l’incontournable refondation politique. Pour autant, le rassemblement que j’appelle de mes voeux n’est pas celui « de tous les écologistes de José Bové à JL Borloo et NKM ». La carbonisation du Grenelle et les choix quotidiens de Sarkozy Fillon nous rappellent que pour la droite, l’écologie c’est le truc qu’on fait après tout le reste et à conditions que cela ne perturbe pas le business as’usual. Autre sujet? la centralisation/décentralisation de notre nouvelle forme politique. il serait paradoxal que notre fédéralisme européen et notre convergence consolidée avec Régions et peuples solidaires s’accommode d’un nouveau parti, national et centralisé. La nouvelle phase de la construction de notre mouvement c’est celle de la construction par en bas qui est tout à fait vitale pour la pérennité d’Europe écologie.

La convention du 8 mai, les assemblées des comités locaux EE, la démultiplication des adhésions (pour peu que celles ci soient communiquées aux cap-régionaux!), les journées d’été, les états généraux de l’emploi et de l’écologie, la préparation des rendez vous qui nous mèneront fin 2010 doivent nous permettre de changer la donne, d’associer pleinement tous les « nouveaux venus ». C’est dans le cap-régional que nous devrons bientôt préparer les cantonales 2011 et relever les défis de présentation de candidatures , dans tous les cantons de la région, dans le respect strict de la parité (h/f) des candidatures, y compris sur des cantons réservés en cas d’accord politique.

Nous ne manquons pas de taf. Ce sera, je n’en doute pas, un plaisir de nous y coller tous ensemble, tant que souffle le vent des deux dernières campagnes. Allons y joyeusement !

Mont Saint Aignan, le 1 er mai 2010 Claude Taleb

ex tête de liste régionale Europe écologie vice-pdt de la Région Hte Normandie chargé de l’économie des territoires (agriculture, pêche, tourisme, forêts), de l’économie sociale et solidaire, de la mutation écologique de l’économie, de la coopération nord-sud.

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(1) Résultats complets 14 mars : Le Vern 34,87%, Lemaire 25%, Bay (FN) 11,79%, EE 9,14%, Jumel.FdG 8,39%, Jeanne (Modem) 2,88%, Poupin (NPA) 2,56%, Brière (DLR) 1,79%, Lang (PF) 1,46%, Frau (MEI/reg) 1,13%, Lapeyre (LO) 0,99%. 21 mars : Gauche et Ecologie 55,10 , Lemaire 30,70 , Bay 14,20

(2) Comparatif Europe Ecologie 2009 > 2010 Source : blog « Vert chez moi ». Florent Mignot 16 avril

10,92% en PACA : – 37% (EE-Cap21) (Liste AEI de Miran à 2,3% mais surtout liste Front National de JM Le Pen à 20,3%)

9,91% en Languedoc Roussillon : – 37% (EE-Cap21) (Liste AEI de Drevet à 3,8% mais surtout liste Freche et liste dissidente PS liste FdG-NPA ) à 8,6%.)

9,75% en Aquitaine : – 37% (Liste AEI à pratiquement 2% et Modem à10,4%)

9,36% en Franche Comte : – 35% (liste dissidente « Ecologie Solidaire » un peu plus de 1%.) FN (13%)

9,25% en Lorraine : – 34% (EE-Cap21) (Liste AEI à 2,5% et FN à pratiquement 15%)

Listes ayant des pertes autour des 30%

12,21% en Bretagne : – 32% (Liste régionaliste Troedec plus de 4%)

9,12% en Haute Normandie : -31% (AEI à 1% , Front National pratiquement 12%)

9,66% en Bourgogne : -30% AEI à 2% . Front National à 12%

8,48% en Champagne Ardennes : – 28% liste AEI à 2% et Front National à presque 16%

Listes en dessous des 25% de pertes :

Viennent ensuite les listes ayant fait moins de 25% de pertes, qui correspond à la moyenne globale région par région… Même si en réalité si on prend la différence en voix entre 2009 et 2010 la perte au niveau national n’est que de 16% notamment grâce aux voix des régions peuplées, IDF et Rhone Alpes

9,73% en Limousin : – 21% ( AEI à 2% . Une des rares régions où le Front de Gauche (ici allié au NPA) réalise un score supérieur (13,13%) à Europe Ecologie…)

16,58% en IDF : – 21% ( AEI à 1,4% . )

10,69% en Auvergne : – 20% ( Pas de liste AEI (avec Modem) mais FDG à 14,26% et NPA à 4% )

12% en Basse Normandie : – 19% ( Pas de liste AEI )

11,92% en Poitou Charente : – 19% ( Pas de liste AEI (avec Modem)

13,46% en Midi Pyrénées : – 18% (EE-MEI) ( Pas de liste AEI (MEI avec Europe Ecologie)

11,66% dans le Centre : – 17% ( Pas de liste AEI mais un FN tout de même à 11,2 % )

13,64% en Pays de La Loire : – 17% (EE-Cap21) ( Pas de liste AEI (avec Modem) )

Autour des 15% voir moins de 10% de pertes :

9,3% en Nord Pas de Calais : – 16% (EE-MEI) ( Pas de liste AEI (MEI avec Europe Ecologie), FdG à presque 11% et Front National à plus de 18% )

9,37% en Picardie : – 14% ( Pas de liste AEI (avec Modem) mais Front National à presque 16% )

17,83% en Rhone Alpes : -9% ( Meilleur score de Europe Ecologie -comme en 2004 côté Verts seuls en autonome- Pas de liste AEI mais tout de même un FN à 14% )

15,6% en Alsace : – 8% (EE-MEI-Cap21) ( Pas de liste AEI ou plutôt liste EE composant avec le MEI de Antoine Waechter. Mais liste ecolo dissidente à 1,6% et Front National à presque 14% )

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POUR UN NEW DEAL ÉCOLOGIQUE écologiste, conseiller régional de Normandie