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les affaires (politiques) reprennent

Les écologistes politiques de France, de Navarre et d’ailleurs ont rendez vous à Marseille la semaine prochaine.

Du 22 au 24, nos Journées d’été fourniront le cadre traditionnel de retrouvailles pour les habitués alors que les nouveaux venus découvriront la planète écolo . Cette édition est prometteuse ; véritable foire aux questions …et aux solutions, il suffit de feuilleter le joli programme pour constater que la diversité et la qualité ont toutes les chances d’être au rendez vous.

En cette année de Congrès national, il aura lieu le 30 novembre à Caen, les Journées d’été (les JDE) seront aussi le lieu de grands et de petits débats, de toutes les prospectives, de tous les conciliabules. Cette « petite » politique nous vaudra assurément des sarcasmes, mérités ou injustifiés. Dans cette société percluse de replis égoïstes et individualistes, il faudrait s’excuser de faire de la politique, c’est à dire, quand même, un peu de collectif ? Qu’on ne compte pas sur moi.

D’autant que la « grande » politique saura s’inviter : quelle reforme des retraites (ne) voulons nous (pas) ? comment convaincre que des engagements résolus et actes concrets en faveur de la mutation économique écologique créeront infiniment plus d’emplois que la vieille croissance qui continue à être guettée des sommets de Bercy ? quel sens donner aux dynamiques et aux soubresauts des révolutions arabes ?

L’évaluation de l’action du gouvernement et des Ministres écologistes qui nous y représentent sera bien évidemment un temps fort de ces JDE, lors de la Conférence de bilan. L’élection de François Hollande, il y a 15 mois, a soulagé le pays d’une gouvernance fondée sur l’exacerbation des tensions entre français et le creusement des inégalités et nourrie par l’affairisme le plus invraisemblable. Mais il faut bien dire, si on s’en tient juste à la situation de l’emploi et à la précarisation des jeunes ou des moins qualifiés, que le peuple de gauche est depuis plutôt resté sur sa faim. Et le parcours de roses fut pour les écologistes semé d’épines. Les choix de fond restent à opérer. Un changement de cap s’impose.

Les militants EELV feront la part des choses et décideront à l’automne de l’opportunité de poursuivre ou non la participation à la majorité gouvernementale au vu de ce bilan mais aussi, mais surtout, au vu du contenu et du calendrier de mise en oeuvre des choix du gouvernement en matière de transition énergétique, de fiscalité écologique, de préservation des milieux naturels, de protection sociale et d’emploi…

J’estime pour ma part qu’il faut voir plus loin. Interroger notre participation au gouvernement est légitime et utile. Nous demander simultanément en quoi la sortie des écologistes rendrait la politique gouvernementale plus… écologiste, et en quoi elle nous permettrait de démultiplier notre message et nous offrirait l’opportunité de mieux nous adresser à la société française, de davantage convaincre de la nécessité d’une mutation écologique globale est la question subsidiaire incontournable.

Les Ministres écologistes, Cécile Duflot et Pascal Canfin viennent d’apporter leur contribution à cette réflexion.

Ils font depuis un an, en notre nom à tous, la démonstration de la capacité des écologistes à assumer la responsabilité ministérielle. Ils s’emploient également à convaincre et à jouer collectif. Invités par le Chef du gouvernement à plancher sur « la France en 2025 », ils viennent de rendre une copie commune avec le Ministre de l’environnement, Philippe Martin, et le Ministre de l’agriculture (*), Stéphane Le Foll : en forme de plaidoyer argumenté pour une transition écologique choisie plutôt que subie. Les 4 Ministres refusent de limiter l’ambition du gouvernement à « indexer le projet d’avenir des Français sur la conjoncture économique ou sur les fluctuations du taux de croissance » et proposent de préparer 2025 autour de 3 axes : la « prospérité durable« , la « soutenabilité » et la « solidarité« .

Merci Cécile, merci Pascal.. et leurs complices de plûme. On se prend à rêver que la rentrée s’engage sous de beaux et nouveaux auspices…

N’ayant pas participé aux JDE depuis 2010 je me rends à Marseille… parce que cette ville est somptueuse et chère à mon coeur. Mais aussi, mais surtout, parce que j’ai l’espoir que ces JDE seront un beau moment de mobilisation des écologistes à la veille de rendez vous électoraux qui portent la promesse d’un fort retour des écolos sur la scène politique, les municipales et les européennes.

Et aussi, et enfin, pour échanger avec tous les militants et coopérateurs qui se sont regroupés de plus de plus nombreux depuis quelques mois dans les démarches dites d’écologie positive et d’écologie des solutions. Voilà un moment que je me retrouvais plus dans les termes du débat posées par les sensibilités nationales existantes. De ce coté aussi, le changement semble au rendez vous de cette rentrée.

J’ai donc personnellement signé ces deux contributions qui portent l’une et l’autre, sur la méthode davantage que sur l’actualité du moment ou les questions de fond.

Quoique que la forme c’est un peu du fond, du moins c’est mon avis.

On parle en vrac dans ces deux contributions de questions qui me semblent essentielles : quelle pédagogie de l’écologie? quelles solutions innovantes et concrètes pour engager la transition? comment les produire avec la société en mouvement, dans les territoires? quelle posture .. positive, rassurante, qui « fait envie » ? comment lier vision radicale de la transformation et choix de responsabilité, en évitant l’écueil de la politique du grand écart permanent parfois pratiqué par d’aucuns …

Je n’en dis pas plus pour ne pas allonger ce billet.

Je vous invite à prendre connaissance de ces deux contributions. L’appel à une écologie positive et la petite dernière, mais pas la plus mal écrite, Agir vite et regarder loin, Pour une écologie qui créée, qui fait, qui construit. Rendez vous à Marseille si vous en avez l’opportunité !

(*)les Ministres écolos et le Ministre de l’agriculture « en ligne » : voilà un précédent prometteur !

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POUR UN NEW DEAL ÉCOLOGIQUE écologiste, conseiller régional de Normandie