NON AUX ALGUES VERTES, NON A URALCHEM
On se pince pour y croire : la ville de Dieppe se propose d’offrir à un producteur russe d’engrais, la société Uralchem, une implantation en plein coeur de ville, à proximité d’habitations, sur le port de commerce.
Pour quelle activité? le conditionnement de nitrate d’ammonium, engrais destiné à l’agriculture du nord ouest de la France, des Côtes d’Armor au Pas Calais.
Pour quelles conséquences? de nouvelles pollutions de notre ressource en eau, qui n’en peut plus des nitrates, et, assurément, de nouvelles proliférations des algues vertes !
Pour quel "bénéfice" ? 20 créations d’emplois promises par l’industriel.
Ce projet est regrettable, insoutenable, symptomatique d’un mal développement économique qui est une spécialité régionale, aux dépends de l’environnement , de la santé publique, et de l’emploi.
Nous cumulons en effet les mauvais indicateurs dans tous ces domaines : une qualité du travail en berne, une précarité record, un chômage plus élevé que la moyenne nationale, des bas salaires, des pathologies liées à la mauvaise qualité de l’air et de l’eau et à une alimentation saturée de produits phytosanitaires…
A l’heure ou il est de bon ton de discourir sur le développement durable, je veux souligner qu’il y a comme une contradiction à porter des projets d’alimentation biologique dans les cantines scolaires tout en facilitant l’économie de l’agriculture productiviste et intensive. La conversion de l’agriculture vers des modes plus respectueux de l’environnement créera bien plus que ces 20 emplois.
Et s’il faut reconvertir le site , pourquoi pas une pépinière dédiée à l’économie verte et à l’économie solidaire ? Là aussi beaucoup plus d’emplois à la clé!
Plus d’infos sur les algues vertes :le site d’Eau et Rivières de Bretagne