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Articles de la catégorie ‘Nature’

Le fantôme d’Uralchem

algues vertesJe lis ce matin dans mon PN que Christian Cuvilliez qui a défendu jusqu’au bout le projet d’usine d’engrais Uralchem en plein coeur de Dieppe est le président du Semad, la société d’économie mixte de l’agglo dieppoise, qui va récupérer et gérer l’avenir de la friche..

Ah bon? il ne démissionne pas?

« La France ne doit pas devenir le pays du soleil couchant »

Bien trouvé ce titre du communiqué de presse publié aujourd’hui par 16 fédérations d’entreprises, d’associations environnementales, et pas les moindres (les artisans de la Capeb, la Fédération française du Bâtiment, le syndicat des énergies renouvelables, France Nature Environnement, le Réseau action climat, Négawatt…). Elles y dénoncent le moratoire décrété sans préavis par le gouvernement pour bloquer le développement de la filière photovoltaïque française. Le motif semble tout trouvé : les tarifs, élevés, de rachat : 35ct le KWH contre 8 ct pour l’éolien et 5,5 centimes prix du marché. Mais il est fallacieux.
– Chacun sait que le coût de l’électricité nucléaire est sous évalué et n’intègre pas vraiment le coût de démantèlement des centrales et pas du tout celui du stockage et du retraitement, à perpétuité, des déchets.
– Le photovoltaïque français.. est chinois, faute de volonté publique de construire une filière industrielle.
– Le marché est faussé par un système dans lequel EDF se retrouve à la fois à payer « cher » une énergie qu’elle.. vend, via une filiale qu’elle détient à 50%. « Pratique » commerciale qui vaut d’ailleurs à EDF une plainte du collectif « Touche pas à mon panneau solaire« auprès de l’Union européenne, pour pratiques anticoncurrentielles!
25 000 emplois sont concernés, sous 3 mois.
Je visite demain, à l’invitation de Thibault Nivière représentant local d’Europe Ecologie Les Verts, une entreprise barentinoise dont l’activité et les emplois sont menacés par l’arbitraire gouvernemental. On en reparle!

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LGV Paris-Normandie : les élus régionaux Europe Ecologie normands et franciliens parlent d’une voix

Un coût démesuré pour un projet étranger aux besoins quotidiens des usagers.

Future of transportsLe Comité de pilotage de la ligne grande vitesse Paris-Normandie doit annoncer aujourd’hui ses estimations du coût des différents scénarios du projet de ligne nouvelle. D’ores et déjà, il est admis que ces hypothèses devraient varier entre 7 et 12 milliards d’euros (M€). Les élus Europe Ecologie – Les Verts (EELV), évidemment favorables au développement du rail, rappellent en premier lieu un ordre de grandeur utile au débat : le coût moyen, estimé par RFF, de construction d’un kilomètre de LGV est de l’ordre de 20 millions d’euros (m€), alors que le coût moyen de modernisation d’un kilomètre de ligne sur le réseau secondaire est estimé à 1 million d’euros, soit un rapport de 1 à 20.

Pour les élus écologistes des trois régions concernées par le projet, Basse-Normandie, Haute-Normandie et Ile-de-France, la mobilisation de tels moyens dans ce projet passe clairement à côté des enjeux urgents du transport ferroviaire.

Cécile Duflot, présidente du groupe Europe Ecologie – Les Verts au Conseil régional d’Ile-de-France, rappelle  » la situation intenable vécue au quotidien par des millions de franciliens dépendants de transports collectifs dégradés par des années de sous-investissement. La priorité, pour la région Ile-de-France, est de répondre à ce problème, pas de nourrir une nouvelle fuite en avant sur les lignes à grande vitesse, sur lesquelles la France a déjà beaucoup misé ces vingt dernières années, laissant son réseau secondaire à l’abandon. Les politiques de transport et d’aménagement du territoire doivent s’appuyer sur les besoins de vie quotidienne, sur les situations concrètes des usagers, pas sur la préférence des grands aménageurs pour les projets colossaux « .

David Cormand, président du groupe EELV en Haute-Normandie, ajoute :  » Il n’y a pour l’heure aucune hypothèse de financement crédible du projet. L’État, une fois passées les déclarations fracassantes du Président de la République au Havre, n’a rien dit depuis 2009 ! Et il n’a pas mis le moindre euro sur la table. Notre priorité : l’amélioration à court terme de l’existant, la réalisation du Mantois et le nœud ferroviaire sur la rive Gauche de l’Agglomération de Rouen afin de garantir au plus grand nombre des trains qui partent et arrivent à l’heure. Le  » fantasme LGV  » retarde d’autant les initiatives à prendre d’urgence. L’enjeu du rapprochement de la Normandie à Paris ne peut pas conduire à sacrifier encore les lignes intermédiaires.  »

Pour Mickaël Marie, membre de la Commission Transports du Conseil régional de Basse-Normandie et président du groupe EELV,  » il est temps de se concentrer sur ce qui pourra effectivement être fait.. En l’occurrence, les besoins sont clairs : à court terme, l’amélioration du service sur les lignes existantes (un cauchemar aujourd’hui sur Paris-Cherbourg et, plus encore, Paris-Granville !) ; à plus long terme, dans un contexte de pétrole plus cher, à la réhabilitation des lignes de proximité supprimées dans le passé. Et ça ne coûtera pas plus cher : les travaux préalables à la réouverture de la ligne entre Caen et Flers sont estimés entre 60 et 70 millions d’euros, soit 3 à 4 kms de LGV. « 

Intensification des élevages et 44 tonnes : les deux mamelles du sarkozisme agricole

J’ai envoyé ce soir ce communiqué à la presse régionale

AGRICULTURE : NICOLAS SARKOZY EN A DECIDEMENT "ASSEZ" DE L’ENVIRONNEMENT

Présentant ses vœux au monde agricole, il s’est targué hier de la publication de deux décrets qui sont autant de cadeaux empoisonnés.

– Le premier incite à la concentration des élevages de volailles, de porcins, et de bovins en les exonérant d’études d’impact et d’enquête publique. Il n’est pas difficile d’en imaginer les conséquences, économiques et environnementales . Les exploitations les plus fragiles ne pouvant suivre la course aux investissements .. et à l’endettement… périront. L’environnement paiera le tribut ; le décret autorise la concentration des effluents, c’est est un feu vert à tous les excès en matière de rejets!

– Le second décret autorise la mise en circulation de camions de 44 tonnes pour les transports agricoles et alimentaires. Là encore cette mesure en trompe l’œil n’aura à terme que des conséquences fâcheuses : les parts de marché prises par le routier aux dépends du ferroviaire ou du fluvial augmenteront d’autant les émissions de gaz à effet de serre . Le coût -à la hausse- du carburant finira par affecter l’économie de la filière. Les collectivités; les citoyens, paieront les dégâts aux infrastructures :180 fois plus élevés pour un 44 tonnes que pour un 7,5 tonnes. Sujet particulièrement sensible dans l’Agglomération rouennaise où le monde portuaire et le monde céréalier sont les principaux -les derniers ?- acteurs qui demandent à cor et à cri la réalisation du contournement est. Verrons nous demain des 44 tonnes circuler sur les quais de Rouen ??

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Consommer sans OGM en Normandie

poule.jpgIl n’existe à l’heure actuelle pas de cultures OGM en plein champ dans les deux régions normandes. Le risque de trouver des OGM dans nos assiettes est pourtant réel : le soja OGM importé d’Amérique du sud et du nord étant largement utilisé pour l’alimentation des animaux d’élevage!

La nocivité des OGM, pour l’environnement, comme pour les agriculteurs, est désormais établie :
– La résistance des semences OGM induit le suremploi de pesticides qui détruisent la biodiversité et empoisonnent la ressource en eau.
– Les paysans deviennent "des OS" dépendants des multinationales de l’agro-industrie en perdent le droit, ancestral, à ressemer les graines de leurs récoltes. Les exploitations sans OGM risquent la contamination par leurs voisines pollluées et la perte de leur valeur ajoutée.

Les Défis Ruraux et le réseau des Civam ont pris l’initiative de créer le site internet Consommer en Normandie sans OGM.
vache.jpgCe site inédit s’adresse aux consom’acteurs et aux agriculteurs. Les premiers trouveront sur le site un recensement des producteurs non OGM qui sera régulièrement mise à jour. Les seconds trouveront les solutions leur permettant d’évoluer vers des systèmes de production autonomes alternatifs leur permettant de se passer du soja OGM pour nourrir leurs bêtes.

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Citron : l’aveuglement préfectoral sanctionné par le Juge administratif

Citron vertLeur rendra t’on hommage? les militants d’Ecologie pour le Havre ont entendu bien des sarcasmes ces dernières années alors qu’ils mettaient en garde les autorités publiques sur la dangerosité des activité et des process de traitement de cette usine de Rogerville. En septembre dernier, ils étaient rejoints par les salariés et les cadres de l’entreprise. A la suite d’un incendie sur le site de l’usine le 17 octobre, l’histoire s’accélérait avec, le 9 décembre, la mise en examen du PDG et du Directeur de l’usine pour "mise en danger de la vie d’autrui, harcèlement moral et faux et usage de faux" puis leur placement sous contrôle judiciaire, à la suite des sévères constats issus d’une enquête de gendarmerie: "l’entreprise présentait un risque potentiel très important pour l’environnement et pour la santé publique".
Le 10 décembre, le tribunal de commerce du Havre décidait la mise en liquidation judiciaire de l’entreprise Citron (Centre International de Traitement et de Recyclage des Ordures Novices). le 14 décembre, le sous-Préfet du Havre décidait – ENFIN – d’interdire à Citron toute exploitation du site industriel!
Le sous préfet se souvenait sans doute qu’un arrêté… préfectoral du 26 avril 2007 avait décidé d’autoriser le triplement des installations dédiées à l’incinération et au retraitement des déchets dangereux !

Ecologie pour le Havre et France Nature Environnement nous apprennent aujourd’hui que le juge administratif de Douai vient d’annuler cette autorisation. Ca n’a rien d’étonnant au vu des informations des derniers mois. Un mystère vaudrait la peine d’être élucidé : comment fut il possible qu’un Préfet de la république ait jugé utile de prendre une décision d’extension du site en 2007?
Aujourd’hui, les associations demandent ce qu’on va faire des déchets entreposés sur le site.

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« La CREA étend la régie publique de l’eau »: réalité ou conte de noël?

L’opération de communication a jusqu’ici été rondement menée : la presse a répercuté en boucle depuis mardi l’annonce suivant laquelle la Créa aurait décidé d’étendre la gestion publique de l’eau aux 11 communes de la Vallée du Cailly et des Plateaux nord qui dépendent actuellement de la Lyonnaise des eaux. La réalité semble un peu .. différente de la belle histoire qu’on nous présente: s’il est en effet exact que la décision de ne pas reconduire l’actuelle délégation de service public a visiblement été prise par le Président de la Créa, c’est pour lui substituer une solution qui avait été écartée il y deux ans à l’échéance du contrat Véolia de la rive sud : celle de la "régie contrôlée" via un marché de prestations. Autrement dit , la Régie lancera un appel d’offres de prestations dont les bénéficiaires pourraient bien être …la Lyonnaise, ou Véolia, puisque la Régie renonce à effectuer elle même ces prestations!
Il est précisé que cette décision a été prise "après consultation des maires concernés" – nul doute que ceux ci auront à coeur d’expliquer leur préférence à leurs conseils municipaux – et de l’Observatoire de l’eau dont les travaux, pour le moins, ne font pas l’objet d’une large publicité.
Le Conseil communautaire du 20 décembre fournira l’occasion aux représentants des communes d’en savoir plus, et, pourquoi pas, d’entendre un plaidoyer argumenté en faveur d’un report d’une durée limitée.
Si d’aventure il nous est annoncé qu’on en reprend pour 10 ans, on pourra dire que l’année des impressionnistes se conclut un peu tristement par un conte de Noël de facture très moyenne.

POUR UN NEW DEAL ÉCOLOGIQUE écologiste, conseiller régional de Normandie