Je participerai demain à 14h au rassemblement organisé devant la mairie de Rouen au "Rassemblement citoyen pour la démocratie en Algérie". Non pour prodiguer des conseils et dire aux algériens pourquoi et comment ils doivent prendre en main leur avenir. Ils décideront seuls des modalités et du moment opportuns.
Pas non plus parce que je me sentirais "solidaire".
Je ne suis pas "solidaire" : Je suis concerné.
Et nous sommes des millions sur les deux rives de la Méditerranée, une véritable "humanité", issue des récents ou des anciens brassages de populations, produits ou témoins des soubresauts de notre histoire commune, simplement proches, amis, à sentir que se qui se joue dans les pays du Maghreb et du Machrek, potentiellement, change nos vies.
Nous sommes concernés, l’espérance est immense, parce que, simplement, la démocratie s’est invitée sans prévenir.
Depuis des décennies, d’aucuns, chefs d’état, analystes sans imagination et paresseux, apôtres de la guerre des civilisations, s’ingénient à nous faire croire que le monde arabe et musulman serait frappé d’une sorte de malédiction : inapte à démocratie, destiné à une alternative aussi cruelle que binaire : la résignation aux régimes autocratiques, dictatoriaux, et parfois criminels ou la soumission à l’islamisme politique populiste conservateur et ses extrémités violentes et criminelles.
On voit aujourd’hui ce qu’il en est : de l’atlantique à la péninsule arabique, les peuples se lèvent et donnent une nouvelle jeunesse à une aspiration universelle : la démocratie. Les islamistes, dépassés, prennent un coup de vieux. Les autocrates prennent la poudre d’escampette ou promettent des "rivières de sang".
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