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Vous avez dit Economie Solidaire?

On me demande souvent ce qu’il y a derrière cette définition. Sans avoir la prétention de livrer LA définition. En voici une donnée cette semaine à l’excellente gazette « Entrevivre » qui fait son trou à Rouen. En vente dans beaucoup de librairies et lieux sympas de la ville.

1) quelle définition donnez-vous à Economie Sociale et Solidaire .

Isolation écologique des logements privés et des bâtiments publics, énergies renouvelables, services de location de vélos, autopartage, alimentation biologique pour tous, insertion, aides aux personnes agées ou dépendantes, action culturelle, gestion des espaces naturels… dans tous ces domaines, on ne développe pas suffisamment les nouvelles entreprises, les nouvelles industries, les nouveaux services, les nouveaux métiers et les nouveaux emplois, qui sont nécessaires.

On ne le fait pas parce qu’on continue à penser, dans les milieux économiques, parmi les décideurs politiques, chez les financiers, qu’il vaut mieux investir des millions d’Euros dans la grande industrie, comme si on en était encore au début du siècle précédent. L’économie solidaire c’est cette économie de l’innovation. C’est aussi celle qui accorde plus d’importance à la qualité des services et des produits, à la qualité du travail des salariés, celle qui se préoccupe de ses effets sur l’environnement et la santé des consommateurs, plutôt qu’à l’augmentation incessante de la rémunération des actionnaires. C’est aussi celle qui s’organise le plus souvent sous un mode démocratique, coopératif et collectif.

 2) depuis  3  ans, vous êtes, en tant qu'élu à la Région chargé de mettre en place une politique de développement de l'ESS, quel est votre bilan à ce jour? 

Cette économie de l’innovation a besoin d’être soutenue pour la recherche développement de ses produits. Sa valeur ajoutée est d’être une économie citoyenne, une économie de la proximité. A contrario, ses projets sont souvent portés par des créateurs "atypiques" qui n’ont pas facilement accès au crédit, et à des aides aux entreprises qui ne leur étaient pas destinées quand elles ont été créées. Le Conseil régional a d’abord organisé une concertation de ses multiples acteurs. C’est avec eux que les premières décisions ont été prises: création de l’Adress, (agence pour le développement régional de l’économie sociale et solidaire) chargée de sensibiliser la population et les élus sur les potentiels de cette économie. Puis l’appel à projets annuel "Eco Région solidaire" qui permet de soutenir le développement de projets jusqu’à la création de l’activité (aide pouvant aller jusqu’à 100 000 Euros par projet retenu); on commence à voir ses premiers résultats avec l’éclosion de plusieurs beaux projets, notamment en milieu rural et sur le littoral. Nous aidons à l’installation de l’union régionale des scop qui accueille et conseille, à Rouen, tous ceux qui veulent créer des coopératives de salariés, des coopératives d’activités, ou des sociétés coopératives d’intérêt collectif. Nous essayons peu à peu de faire évoluer les dispositifs d’aides aux entreprises pour les rendre accessibles à tous.

3) Comment faire pour permettre à la population de s’associer activement à l’E.S.S?

Personnellement, je ne me satisfais pas du marché du travail tel qu’il est et donc des politiques d’emploi qui se limitent à placer les personnes sans se demander si ces personnes pourront s’y épanouir. L’objet de l’économie solidaire c’est de créer un véritable droit à l’initiative économique. C’est de démocratiser l’économie en permettant à tous les citoyens, à tous les habitants, quelle que soit leur condition sociale, leur quartier ou village de résidence, de passer de l’idée au projet, et de développer les activités qui leur permettent de choisir et réussir leur vie plutôt que la subir. Il reste beaucoup à faire, c’est notamment le rôle de l’Adress, pour sensibiliser toutes les personnes intéressées et les convaincre qu’ils est possible d’être aidé, d’être formé, d’être financé au départ, pour entreprendre autrement. Je rencontre beaucoup de jeunes étudiants, en formation qui se demandent comment ils pourront réussir leur vie en travaillant autrement. Je suis donc optimiste pour l’avenir même s’il faut se battre tous les jours pour convaincre élus et fonctionnaires que ça vaut la peine. Mais nous les écolos, nous sommes habitués. C’était la même chose il y a dix ans quand nous parlions de réchauffement climatique. Aujourd’hui la prise de conscience est presque générale.

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  1. Yeni twitter sayfamızı ziyaret edebilirsiniz

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    février 29, 2024
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  4. Dostun iyisi güzel günde değil zor günde belli olur.

    avril 2, 2024

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POUR UN NEW DEAL ÉCOLOGIQUE écologiste, conseiller régional de Normandie