RELANCE : NO, WE CAN…NOT

Les haut-normands sacrifiés sur l’autel de l’EPR

Annoncé en grandes pompes, le plan de relance ressemble plus à une opération de communication qu’à une politique de soutien à l’économie régionale.

Quelques chiffres pour s’en convaincre. Au moment où tous les haut-normands, citoyens, entrepreneurs, élu-e-s réclament des investissements massifs dans le ferroviaire, l’Etat n’y consacre que 3 millions d’euros ! Mille fois moins que le coût estimé de l’amélioration de la ligne Le Havre – Rouen – Paris, la gare de Rouen et les dessertes des ports…

Concernant les ports, présentés comme des acteurs économiques majeurs de notre région, l’Etat ne consacrera en tout et pour tout que 7.5 millions d’euros, très peu de choses au regard du milliard d’euros déjà investi dans Port 2000.
Tout aussi dérisoires, les crédits sur le fluvial : 1million d’euros alors qu’il en faudrait des centaines pour rattraper le retard de notre région dans ce domaine.

Tout juste pourrait-on se réjouir de la faiblesse des crédits routiers : moins de 5 millions d’euros et l’absence de contournement Est. Mais à ce niveau de financement, on en est à se demander si les moyens seront suffisants pour assurer les travaux de mise en sécurité.

Ce plan est indubitablement une coquille vide qui masque le désengagement massif de l’Etat.
Sans doute faut-il y voir les effets collatéraux de l’implantation de l’EPR à Penly qui coûtera la bagatelle de 3.5 milliards d’euros. Plus de 70 fois le plan de relance de l’Etat pour la Région, avec des résultats plus que modestes : 300 créations d’emplois, soit 10 millions l’emploi créé. A comparer aux 1000 emplois-tremplins créés par la Région avec seulement 30 millions d’euros.

Ce gouvernement se contente de marketing politique alors que dans le même temps, le gouvernement américain va investir 800 milliards de dollars, représentant 5 % du PIB américain, contre 1 % pour la France, dans les technologies vertes : efficacité énergétique, énergies renouvelables, transports en commun, moteurs nouvelle génération, en somme les emplois de demain.

En Haute-Normandie, pour solde de tout compte, l’Etat aura fait don aux haut-normands d’une technologie déjà dépassée qui risque à nous mener demain à davantage de chômage.