Philippe Meirieu, élu président du comité fédéral d’Europe Ecologie-Les Verts
De la pédagogie appliquée à l’écologie politique : Philippe Meirieu, est "the right man, at the right place".
Son premier discours annonce la couleur. N’en déplaise aux esprits chagrins qui pariaient sur la réédition des difficultés du passé. Le diagnostic est clairvoyant, la feuille de route ("se centrer sur nos vrais objets de travail") est tracée, la conviction est communicative. Nous avons vécu un beau moment à l’écouter hier pour la première de notre nouveau Parlement
morceaux choisis:
"… Ceux qui, aujourd’hui, se gaussent de nos soubresauts, savent-ils ce qu’il faut payer pour faire bonne figure dans le champ du politiquement correct médiatique ? Ce qu’il faut payer en hypocrisies. Ce qu’il faut payer en verrouillage par un polit bureau ? Ce qu’il faut payer en autoritarisme présidentiel ou en soumission dévote à une figure tutélaire ? Nous n’avons pas honte de nos tâtonnements. Et, d’une certaine manière, ils nous honorent. L’ironie ravageuse dans la presse sur les défauts des Verts et d’Europe Ecologie cache mal le mépris pour les efforts, laborieux certes, naïfs parfois, agaçants souvent, pour instituer une démocratie en actes dans une société qui confond le sondage d’opinion et l’expression citoyenne…"
"… Etre écologiste en politique, c’est donc être attentif aux problèmes concrets à résoudre plutôt que de se disperser dans d’interminables procès d’intention. C’est se centrer sur de vrais objets de travail plutôt que de s’engluer dans des rapports de force. C’est regarder les choses avec le respect qu’elles exigent au lieu d’en faire des prétextes pour se positionner dans d’interminables calculs avec ses adversaires et ses alliés…"
