
Tribune publiée par Ouest – France le 20 novembre
Faut-il sauver le secteur automobile ? D’une écologiste, on craint sans doute une réponse sans nuances. Après tout, je plaide depuis longtemps pour que nous libérions nos habitudes de l’emprise de la voiture : plus de transports en commun, plus efficaces, et moins d’étalement urbain, qui allonge les distances sans améliorer la qualité de vie. Moins de gaspillages d’énergie, moins de pollutions.
En octobre, les ventes de voitures sont partout en chute libre : recul de 7,3 % des immatriculations en France, de 19 % en Italie, moins 19, de moins 23,8 % en Espagne. La déprime est générale, et plus grave encore aux Etats-Unis, où la voiture a nourri l’imaginaire comme nulle part ailleurs : la chute est de 30% pour Ford, de 31% pour Chrysler. General Motors a vu ses ventes dégringoler de 45 % le mois dernier. C’est une industrie entière qui s’écroule.
Je le dis tout net, je ne m’en réjouis pas. Je pense d’abord aux milliers de salariés qui – chômage technique d’abord, licenciement ensuite – seront les premières victimes du déclin, pourtant prévisible, de l’industrie automobile .
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