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Articles avec le mot-clé ‘Emploi’

Perte de sens

Le téléscopage des réactions de tous bords aux annonces concernant la création des emplois d’avenir et la « baisse modeste et provisoire » du prix de l’essence souligne l’inanité du débat public dans notre pays en cette fin d’été.

Je suis frappé, et atterré, d’entendre certains (JF Copé, le Medef..) dénoncer le caractère insupportable de la « dépense publique » qui sera mobilisée pour proposer un tremplin vers l’emploi à 150 000 jeunes sans qualification quand d’autres (ou parfois les mêmes!) ne sont visiblement préoccupés que par les centimes de baisse du prix du carburant qui leur seront consentis par l’Etat.

Le « coût » de la prise en charge par l’Etat des salaires des contrats d’avenir à hauteur de 75% du SMIC pendant 3 ans est estimé à 1,5 milliard par an. C’est l’exact équivalent d’une baisse de 3 centimes  par litre d’essence sur la même durée !

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Projet Génésis : démantèlement et/ou relance du nucléaire ?

Il y avait débat hier à la Région sur des mesures emploi et sur un projet de recherche dédié à la résistance des matériaux irradiés. Voici l’intervention que j’ai prononcé en séance dans ce débat

Monsieur le Président, chers collègues,

Le groupe EELV approuve le choix de placer ce rapport et cette séance sous le signe de la mobilisation pour l’emploi.

Nous agissons certes dans un temps politique suspendu ..

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Sortir du nucléaire, ça commence maintenant!

Ce sera notre premier « jeudi de l’écologie ». Je vous conseille vivement de venir y écouter et questionner BERNARD LAPONCHE, physicien nucléaire.

Industries du futur : la Haute Normandie dans le vent!

Nous savions depuis fin janvier que notre région avait été retenue par l’Etat pour accueillir à Fécamp (300 MW) et au Tréport (700 MW), deux parcs éoliens en mer qui produiront le tiers de la puissance appelée à être installée dans la première tranche d’éolien en mer destinée à fournir la moitié des 6 gigawatts prévus à l’horizon 2020 par le Grenelle de l’environnement.
On présumait que les ports de Dieppe et de Fécamp étaient très bien placés pour accueillir les activités et les emplois de maintenance nécessaires à l’exploitation des parcs.
On espérait mieux : la fabrication de tout ou partie des éoliennes elles mêmes dans la région et l’implantation d’une filière industrielle ad-hoc.

L’annonce de la création de deux unités, l’une d’assemblage de turbines, l’autre de fabrication de pâles, qui seront installées sur le Port du Havre, donne à espérer qu’on en prend le chemin. C’est une formidable nouvelle pour notre région, comme nous n’en avions pas eu depuis longtemps. L’espoir que la conversion écologique de notre appareil de production commence, enfin.

Excellente nouvelle pour l’emploi industriel, nous en avons bien besoin, dans la région havraise et dans la région tout court.
On nous annonce entre 400 et 700 emplois directs sur les deux sites (à comparer avec les 15 à 40 emplois qui étaient promis sur le site du terminal méthanier d’Antifer!)
Des compétences d’ouvriers, de techniciens, d’ingénieurs, issues de la navale, des industries mécaniques.. vont trouver là à s’employer, dans des métiers d’avenir, utiles à tous. Des unités de de recherches & développement vont être confortées. De nombreuses PME, dans la région et au delà vont pouvoir remplir les carnets de commandes. Au total plusieurs milliers d’emploi, c’est une nouvelle filière industrielle qui est en jeu.

Le site du Havre présentait beaucoup d’arguments favorables pour être retenu : la proximité de 3 futurs parcs ; Les Deux Côtes (Le Tréport), Fécamp, et Courseulles, les savoir faire industriels locaux, les prometteuses perspectives de développement de l’éolien offshore outre manche, beaucoup lus ambitieux que le notre.
Une fois n’est pas coutume en Pointe de Caux, les implantations ne sont pas prévues sur des zones naturelles mais sur le quai Joannes Couvert!

C’est Areva qui porte ce projet. On retiendra que l’annonce a coïncidé avec la publication du scénario Négawatt 2011 qui établit qu’il est réaliste de programmer la sortie du nucléaire en 2033. Dans un tel scénario de mutation, la participation des opérateurs actuels du nucléaire, Areva et EDF, sera requise. Et il est plus que nécessaire, pour en anticiper les impacts sociaux, qu’ils entament rapidement la diversification de leurs activités. Cette amorce de tournant d’Areva, qui cumule les bouillons avec son EPR, est donc aussi une bonne nouvelle.. à confirmer.
Mais cela ne doit en aucun cas dispenser cette entreprise de penser et financer la réparation et la conversion des sites et des territoires qui vont continuer à longtemps payer cher la facture environnementale du diktat nucléaire, et pourraient demain en payer la facture sociale; je pense bien sur aux sites manchots de La Hague et de Flamanville.

Un Contrat pour la mutation écologique

Couverture-CRDE_image_rubrique.jpgLe Conseil régional a adopté cet après midi en séance plénière le "Contrat Régional de Développement Economique" (CRDE) qui fixera la stratégie de développement économique de la région à l’horizon 2020. Au terme de 6 mois d’échanges avec la diversité des acteurs économiques haut-normands, le CRDE révise quelques uns des fondamentaux des approches classiques du développement économique. Le facteur environnemental y est notamment pris en compte de manière transversale dans tous les champs d’action.
Voici l’intervention que j’ai prononcée en séance au nom du groupe Europe Ecologie Les Verts :

"Le document qui nous est proposé aujourd’hui est un document de qualité. Si on se réfère à la pensée économique qui pouvait être la notre en 2005 lorsque nous avons adopté le SRDE, l’évolution est frappante, dans plusieurs domaines essentiels.

Il en est ainsi de la déclinaison de la notion de contrat avec les contrats d’objectifs qui seront à l’avenir proposés aux partenaires économiques et sociaux de notre collectivité. On se donne là les moyens de passer d’une logique de « guichet » à celle de « contrats d’objectifs ». Chacun pouvait s’interroger sur l’efficacité toute relative des aides à l’économie attribuées sans distinction.

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Participez à la primaire écologiste

photo Hulot - Joly
Le "peuple de l’écologie" est invité à choisir le candidat ou la candidate qui portera les couleurs de l’écologie dans un an aux élections présidentielles.
Sous la seule réserve d’un droit de participation de 10 €uros (adhésion à la coopérative EELV), toute personne qui souhaite soutenir la campagne des écologistes pourra voter dans le courant du mois de juin en faveur du candidat de son choix par courrier ou par internet.

Le résultat sera connu le 29 juin ou le 12 juillet en cas de second tour.
Hier, lors du Conseil fédéral d’EELV, Eva Joly, Nicolas Hulot, Louisa Benzaïd, et Henri Stoll, ont fait connaître leur accord avec le processus choisi et pris l’engagement de se rallier à la candidature qui sera issue des urnes.
Stéphane Lhomme souhaite candidater mais pas s’engager au soutien réciproque.. Il semble que Corinne Lepage songe sérieusement à se porter candidate.

Je crois que tous les écologistes responsables et soucieux de la poursuite de la dynamique de rassemblement se réjouissent à l’avance d’une primaire JolyHulotLepage prometteuse d’un débat de qualité et d’une crédibilité renforcée.

Si vous n’êtes pas adhérents EELV et que vous souhaitez participer au choix, il vous reste une chose à faire :
ADHEREZ A LA COOPERATIVE EUROPE ECOLOGIE

LGV Paris-Normandie : les élus régionaux Europe Ecologie normands et franciliens parlent d’une voix

Un coût démesuré pour un projet étranger aux besoins quotidiens des usagers.

Future of transportsLe Comité de pilotage de la ligne grande vitesse Paris-Normandie doit annoncer aujourd’hui ses estimations du coût des différents scénarios du projet de ligne nouvelle. D’ores et déjà, il est admis que ces hypothèses devraient varier entre 7 et 12 milliards d’euros (M€). Les élus Europe Ecologie – Les Verts (EELV), évidemment favorables au développement du rail, rappellent en premier lieu un ordre de grandeur utile au débat : le coût moyen, estimé par RFF, de construction d’un kilomètre de LGV est de l’ordre de 20 millions d’euros (m€), alors que le coût moyen de modernisation d’un kilomètre de ligne sur le réseau secondaire est estimé à 1 million d’euros, soit un rapport de 1 à 20.

Pour les élus écologistes des trois régions concernées par le projet, Basse-Normandie, Haute-Normandie et Ile-de-France, la mobilisation de tels moyens dans ce projet passe clairement à côté des enjeux urgents du transport ferroviaire.

Cécile Duflot, présidente du groupe Europe Ecologie – Les Verts au Conseil régional d’Ile-de-France, rappelle  » la situation intenable vécue au quotidien par des millions de franciliens dépendants de transports collectifs dégradés par des années de sous-investissement. La priorité, pour la région Ile-de-France, est de répondre à ce problème, pas de nourrir une nouvelle fuite en avant sur les lignes à grande vitesse, sur lesquelles la France a déjà beaucoup misé ces vingt dernières années, laissant son réseau secondaire à l’abandon. Les politiques de transport et d’aménagement du territoire doivent s’appuyer sur les besoins de vie quotidienne, sur les situations concrètes des usagers, pas sur la préférence des grands aménageurs pour les projets colossaux « .

David Cormand, président du groupe EELV en Haute-Normandie, ajoute :  » Il n’y a pour l’heure aucune hypothèse de financement crédible du projet. L’État, une fois passées les déclarations fracassantes du Président de la République au Havre, n’a rien dit depuis 2009 ! Et il n’a pas mis le moindre euro sur la table. Notre priorité : l’amélioration à court terme de l’existant, la réalisation du Mantois et le nœud ferroviaire sur la rive Gauche de l’Agglomération de Rouen afin de garantir au plus grand nombre des trains qui partent et arrivent à l’heure. Le  » fantasme LGV  » retarde d’autant les initiatives à prendre d’urgence. L’enjeu du rapprochement de la Normandie à Paris ne peut pas conduire à sacrifier encore les lignes intermédiaires.  »

Pour Mickaël Marie, membre de la Commission Transports du Conseil régional de Basse-Normandie et président du groupe EELV,  » il est temps de se concentrer sur ce qui pourra effectivement être fait.. En l’occurrence, les besoins sont clairs : à court terme, l’amélioration du service sur les lignes existantes (un cauchemar aujourd’hui sur Paris-Cherbourg et, plus encore, Paris-Granville !) ; à plus long terme, dans un contexte de pétrole plus cher, à la réhabilitation des lignes de proximité supprimées dans le passé. Et ça ne coûtera pas plus cher : les travaux préalables à la réouverture de la ligne entre Caen et Flers sont estimés entre 60 et 70 millions d’euros, soit 3 à 4 kms de LGV. « 

POUR UN NEW DEAL ÉCOLOGIQUE écologiste, conseiller régional de Normandie