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L’Économie sociale et solidaire, la reconnaissance, enfin !

Tribune collective d’élus EELV ayant contribué au projet de loi

L’économie sociale et solidaire était, depuis de nombreuses années, en attente d’une loi-cadre. La concrétisation de cet engagement de François Hollande, demandée et soutenue par EELV, constitue donc un signal extrêmement positif. Les élus écologistes, précurseurs du développement de l’ESS dans les territoires, ont travaillé, tout au long du processus de concertation et d’examen parlementaire, pour donner un contenu fort à ce texte de loi. Celui-ci représente, avec ses acquis essentiels, et malgré ses imperfections, l’aboutissement de plus de vingt années d’engagement, de travail et de persévérance des militants et élus écologistes un peu partout en France. Au-delà de la reconnaissance de l’ESS, des acteurs et de leurs initiatives, cette loi contribue en effet à forger un modèle socio-économique porteur d’innovation, de solidarité, de coopération et de transition. Rappelons que l’ESS repose sur quelques grands principes : l’utilité sociale, une gouvernance démocratique, une gestion à but lucratif limité, ainsi qu’une limitation des plus hauts salaires.

Un changement d’échelle

Les écologistes, militants, élus locaux et parlementaires, portent une même ambition : permettre à l’économie sociale et solidaire de changer d’échelle. Définir le périmètre de l’ESS et le concept d’utilité sociale, contribuer à la structuration, la représentation, la promotion et le financement de l’ESS, favoriser la reprise d’entreprises par les salariés, sécuriser les subventions des associations et leur proposer une démarche de co-construction avec les collectivités… Ces mesures inscrites dans la loi constituent des avancées majeures pour ce secteur riche de potentialités et véritable alternative pour préparer l’économie de demain.

Les amendements et arguments écologistes ont permis d’apporter des améliorations importantes, notamment :

  • l’ESS est reconnue comme un mode de développement économique à part entière, qui doit associer les salariés à la gouvernance.

  • Le rôle déterminant  des collectivités locales est réaffirmé dans la co-construction des politiques territoriales en partenariat avec l’Etat et avec les réseaux d’acteurs.

  • la représentation légitime des CRESS est consolidée et la diversité des acteurs est inscrite avec la reconnaissance du rôle des agences régionales de développement (ADRESS, l’Atelier …).

  • Les titres de monnaies locales complémentaires sont reconnus par la loi : c’est là une vraie innovation, qui permettra de donner tout à la fois un cadre et une autre ampleur aux nombreuses initiatives de monnaies locales existantes en France (le Sol Violette à Toulouse, la Mesure à Romans, l’Eusko dans le Pays Basque).

  • L’objectif de développement durable autour de ses 4 piliers (économique, social, environnemental, et participatif) est une des conditions pour qu’une entreprise soit reconnue d’utilité sociale.

  • La définition du commerce équitable est élargie pour prendre en compte aussi le commerce nord-nord.

Osons donner toutes ses chances à l’ESS

Nous nous réjouissons de ces avancées, pour un développement solidaire, innovant et porteur d’emploi. Et pourtant, cette loi pourrait aller plus loin…

  • …pour favoriser la reprise d’entreprise par les salariés : aller au-delà du seul devoir d’information, initier un vrai droit préférentiel de reprise…

  • pour intégrer la préservation de l’environnement, des biens communs, et la réduction de l’empreinte écologique comme des leviers d’utilité sociale…

  • pour élargir le principe de fonctionnement des coopératives d’utilisation de matériel agricole ou non agricole …

  • pour développer la finance solidaire et l’investissement participatif dans les énergies renouvelables…

Nous déplorons que les « stratégies régionales de l’ESS » à élaborer aient été supprimées de ce texte et renvoyées à la réforme territoriale… sans que le projet de loi sur la décentralisation, au chapitre économie, ne fasse la moindre référence à l’ESS. De même, le gouvernement avait prévu que Bpifrance consacre 500 millions d’euros en faveur de l’ESS : nous attendons la mobilisation de ces fonds.

Nous restons plus que jamais mobilisés pour concrétiser ainsi l’application territoriale de la loi, impliquer les représentants de l’ESS dans les instances de dialogue social, associer l’ESS au pacte de responsabilité, et intégrer l’ESS dans les prochaines réformes législatives sur les territoires, sur la transition énergétique et encore plus dans la future loi de finances !

La belle avancée symbolique de la loi ne nous aveuglera pas. Nous resterons actifs et revendicatifs pour que les actes suivent le texte, pour que l’on ose donner à l’ESS les moyens qui lui permettront de ne plus être marginale ou complémentaire. L’économie sociale et solidaire n’est pas une économie de la réparation mais bien une économie de la transformation !

– Brigitte Allain, Michèle Bonneton, Christophe Cavard, Députés
– Elus locaux et régionaux : Patricia Andriot (Champagne Ardennes), Guy Bonneau (CG Essonne), Christiane Bouchart (Lille), Jean-Marc Brulé (Ile de France), Philippe Chesneau (PACA), Christine Guillemin (Picardie), Cyril Kretzschmar (Rhône Alpes), Jean-Philippe Magnen (Pays de Loire), Marie-Christine Pons (Midi Pyrennées), Claude Taleb (Haute-Normandie)

Nitrates : la Région exprime ses réserves sur le projet de plan d’action du Préfet

La Commission permanente du Conseil régional a rendu ce matin à l’unanimité un avis réservé sur le « projet d’arrêté établissant le programme d’action régional en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole » élaboré par le Préfet de région.

Ce programme d’action est sensé mettre en oeuvre des mesures destinées à remédier aux raisons qui ont valu à la France d’être condamnée par la Cour de Justice des Communautés européennes (CJCE) au motif de la non prise en compte de leutrophisation de la Baie de Seine et de la Mer du nord consécutive à l’augmentation continue, depuis 1990, des concentrations de  nitrates dans les eaux souterraines, les eaux de rivières, et les eaux littorales.

L’avis de la Collectivité régionale est motivé : alors que la condamnation de la France date de 2002, le document préfectoral ne comprend aucune référence à une quelconque évolution de la situation et des résultats des plans d’action précédents. La modestie des interdictions

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Eolien offshore : formidable nouvelle pour l’industrie, l’emploi et l’environnement

Aujourd’hui  7 mai, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a annoncé les résultats du second appel d’offres dans l’éolien offshore. Le parc du Tréport, d’une puissance prévue de 500 mégawatts, est ainsi attribué au consortium GDF Suez – Areva.

Le groupe des élu-e-s EELV de la Région Haute-Normandie se réjouit de cette nouvelle. En effet, après un 1er appel d’offre infructueux sous Sarkozy, et de multiples retards et reports dans le lancement et le suivi du nouvel appel d’offres, il était particulièrement insatisfaisant de constater l’enlisement de ce projet, alors que le projet des Deux Côtes était le premier à avoir franchi l’étape du Débat public.

Les élu-e-s EELV de la Région saluent le fait que le gouvernement ait décidé de suivre l’avis de la Commission de régulation de l’énergie d’attribuer les deux parcs au consortium GDF Suez-Areva, car l’offre qu’il propose est la plus aboutie et la plus intéressante pour notre région en termes d’impacts économiques et industriels. Ce projet offre en effet l’opportunité de développer en Haute-Normandie une véritable filière industrielle d’avenir, au moment où les filières traditionnelles sont, ici comme ailleurs, en difficulté.

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La transformation sociale et la transition écologique, ingrédients indispensables du redressement

« il n’y a jamais, je dis bien jamais, une seule politique possible, quelle que soit la gravité de la situation ».

La citation de François Hollande au Bourget le 22 janvier 2012 nous était hier très opportunément rappelée par un tweet de Cécile Duflot.

Illustration à l’Assemblée nationale ou quelques 70 députés socialistes, écologistes et Front de gauche, dans des registres différents, ont décidé de ne pas soutenir le programme de stabilité présenté par Manuel Valls.

Ce débat et ces votes ouvrent le débat à gauche et appellent des prolongements.

On peut souhaiter que ce gouvernement réussisse (puisque la seule alternative réellement existante est l’UMP très droitisée) sans renoncer ni à la transformation sociale, ni à la transition écologique.

C’est « ma seule politique possible » à moi, que j’accepte de confronter aux autres options.

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SETCO : des salariés heureux et coopératifs !

J’ai vécu ce matin un moment privilégié dans l’entreprise SETCO qui se se situe au Houlme dans l’ouest de l’agglomération rouennaise. Aux cotés du patron cédant et du repreneur, je représentais la Région lors de la conférence de presse organisée par l’union régionale des Scop (URSCOP) afin de présenter la transmission en SCOP de cette entreprise spécialisée en fabrication et pose de menuiseries aluminium.

Bernard Rio, le patron cédant, et Bertrand Challoy le gérant élu par les 26 salariés associés, ont raconté la belle histoire de cette évolution.

Le souhait du propriétaire de préserver l’outil de travail et les emplois du risque social lié à un rachat partiel par un groupe ou par un concurrent, sa confiance dans ses collaborateurs et compagnons de travail, sa rencontre fortuite avec l’Urscop, d’abord partenaire encourageant puis négociatrice exigeante au nom des repreneurs, sa décision de se désinvestir progressivement, le regard nouveau des salariés qui le considèrent aujourd’hui comme un « sachant » et  déjà plus comme le patron.

Bertrand Challoy, qui travaille dans l’entreprise depuis 20 ans, a témoigné de la réponse qui fut la sienne lorsque son boss lui a proposé de reprendre : « à titre individuel ça ne m’intéresse pas, mais à titre collectif pourquoi pas !« . Près d’une année fut ensuite consacrée à la démocratie participative, indispensable pour informer et convaincre tous les collègues. A des compléments de formation, nécessaires pour se familiariser avec les équations économiques et pour gérer avec efficacité. A la négociation cédant-repreneurs. A la finalisation du tour de table financier. Le tout avec l’appui suivi de l’Urscop et l’aide de Rouen initiative chargée du dossier de demande d’aide à la Région.

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Succès de l’aide Région à l’électro mobilité

Le nouveau dispositif régional de soutien à l’électro mobilité (aides à l’acquisition de voitures électriques et aides à l’installation d’équipement de recharge, infos ICI) lancé le 7 avril dernier rencontre d’ores et déjà un grand succès, notamment auprès des particuliers candidats acquéreurs, puisqu’il semblerait que le nombre plafond d’aides pour les particuliers prévues pour 2014 (les 150 premiers) soit en passe d’être atteint. Pour mémoire, ci dessous, j’avais indiqué en séance le 7 avril le sens du soutien des élus régionaux EELV assorti de nos remarques. Il faudra sans doute y revenir plus rapidement que prévu re-examiner les critères d’aides pour les particuliers à la lumière des usages (première acquisition ? deuxième véhicule ? effet levier sur l’acte d’achat?) et amorcer une aide à l’équipement de vélos électriquement assistés !

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« nous parlons d’une Europe qui agit, concrètement, pour le développement de nos territoires »

C’était le 7 avril en séance plénière. Je rapportais les orientations des fonds européens pour le développement agricole et rural pour la période 2104-202O pour lesquels la Région devient autorité de gestion. Citation extraite à dessein pour provoquer.. en ces temps où l’Europe est promise à jouer le rôle de bouc-émissaire de nos lâchetés et de nos impuissances…

 » Nous avons la chance de vivre dans une région où l’agriculture continue à peser : occupant 66% du total des surfaces de notre territoire, dont un tiers demeurant en prairies, avec 11 000 exploitations, dans lesquelles travaillent 23 000 personnes – représentant 15 000 ETP. 30% des exploitations ont cependant disparu depuis 10 ans.

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POUR UN NEW DEAL ÉCOLOGIQUE écologiste, conseiller régional de Normandie