Nagoya, Sommet mondial sur la biodiversité : mals barrés !
Eviter un Copenhague de la biodiversité
Aujourd’hui s’ouvre le sommet de Nagoya sur la biodiversité. Il y a tout lieu d’être pessimistes. Les objectifs posés lors des sommets de Rio et Johannesburg, n’ont pas été atteints, et notre planète est de plus en plus surexploitée. Encore une fois, au-delà des voeux d’intention, le sommet risque d’échouer sur les décisions contraignantes.
La situation est pourtant grave. Le taux d’extinction d’espèces animales et végétales est désormais 1 000 fois plus élevé que le taux habituel. Plus du tiers des espèces sont actuellement menacées. On pense notamment au thon rouge ; le Japon, pays hôte du sommet, a tout fait pour éviter qu’il ne soit inscrit sur la liste des espèces à protéger.
Il est urgent que les états adoptent des règles contraignantes sur la déforestation ou la surpêche. Il faut augmenter la surface des zones protégées. La signature d’un protocole d’accord sur les ressources génétiques et la non-brevetabilité du vivant, montreront également le degré de sincérité des pays occidentaux. Je salue la présence de Parlementaires et élus d’Europe Ecologie à ce sommet. Nagoya ne doit pas être un Copenhague de la biodiversité.
Cécile Duflot